La 46e édition du Festival international du Domaine Forget de Charlevoix fera de nouveau vibrer les arts vivants du 29 juin au 24 août 2024. C’est une invitation à se laisser porter tout l’été par le plaisir et l’émotion de la musique, dans l’écrin de nature du Domaine Forget. L’appel aux sens et à la découverte traverse l’ensemble de la programmation, de la musique de Mozart ou Beethoven jusqu’aux rythmes irrésistibles de Pink Martini; des concerts d’atmosphère du Collectif9 au vertige de la danse de Louise Lecavalier!
« Pour ressentir le plein potentiel d’émotion des arts vivants, il faut vivre ça de proche, de façon presque immersive, que ce soit par l’intimité ou la force de la musique, par l’émotion des corps dansants sur scène, ou simplement par le cadre enchanteur du site », suggère le directeur artistique du festival Mathieu Lussier. Il partagera d’ailleurs cette force sensible en prenant part à plusieurs concerts, dont ceux d’ouverture et de clôture du festival, tantôt comme chef ou compositeur, tantôt au basson.
Jamais deux sans trois! Le ténor Marc Hervieux, ambassadeur du festival pour une troisième saison, convie le public à un quasi tête-à-tête avec Maria Callas, en compagnie de la comédienne Sophie Faucher et du pianiste Dominic Boulianne.
ORCHESTRES GRANDEUR NATURE
Le concert d’ouverture des Violons du Roy dirigé par Jonathan Cohen donne le ton au festival : irrésistible et semé d’étonnements. On s’abandonne à la 7e Symphonie de Beethoven, au cœur du programme, en plus de découvrir un surprenant concerto pour deux bassons de Vanhal joué par Mathieu Lussier et Lola Descours.
C’est avec fougue qu’I Musici de Montréal célèbre ses 40 ans le 6 juillet, avec des œuvres de Chostakovitch et Mozart, en compagnie du pianiste Benedetto Lupo et du trompettiste Stéphane Beaulac.
Antoine Tamestit
Pour doubler les plaisirs, les concerts des grands orchestres viennent par paire au festival. Dans le premier concert de l’Orchestre Métropolitain (26 juillet), on se laisse emporter par la prodigieuse virtuosité de l’altiste Antoine Tamestit dans le concerto pour alto de William Walton. Autre figure majeure de cette soirée : la Symphonie gaélique d’Amy Beach, première symphonie composée, publiée et performée par une femme américaine. Le lendemain, Yannick Nézet-Séguin et Marc-André Hamelin nous entraînent dans un concerto virtuose de Liszt, puis, l’orchestre et son chef feront résonner la salle de la puissance évocatrice de la musique de Brahms (27 juillet).
Yanick Nézet-Séguin
Après une Fête à la française (20 juillet) dirigée par Kensho Watanabe, l’Orchestre symphonique de Québec marque les débuts au Domaine Forget de son nouveau chef Clemens Schuldt et de son invitée, la brillante soprano Marie-Eve Munger qui interprète les bouleversants quatre derniers lieder de Richard Strauss (10 août).
Marie-Ève Munger
On retrouve Les Violons du Roy en clôture du festival pour une finale éclatante. Trois chefs — Mathieu Lussier, Jean-Marie Zeitouni et Nicolas Ellis — se mesurent à trois compositeurs — Gossec, Bizet et Mozart —, alors que les artistes du festival et stagiaires de l’Académie fusionnent leur virtuosité.
LAISSEZ-VOUS PORTER
Cette série réunit les concerts emblématiques de l’esprit du festival : distillant des atmosphères surprenantes, croisant les époques sans bouder les plaisirs musicaux plus familiers. Reconnu pour sa maîtrise de Chopin, Charles Richard-Hamelin propose, en plus du maître romantique, un détour par le répertoire ibérique fascinant d’Albeniz et Granados dans Valses d’Espagne et de France (30 juin).
Soulignons la rare visite de Thibault Garcia et le retour attendu de René Izquierdo et de Judicaël Perroy pour la Journée de la guitare (5 juillet).
Sous l’impulsion du contrebassiste et compositeur Nicholas Walker, American Landscape (19 juillet) nous transporte dans le répertoire états-unien des Arthur Foote, George Gershwin et Florence Price avec, entre autres, la violoniste Rachel Barton Pine et la pianiste Meagan Milatz, sacrée découverte de l’année par les Prix Opus en 2024.
Le 21 juillet, Kerson Leong se prête à l’exploit de jouer l’intégrale des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach! Tout un après-midi de musique, qui se déploie en deux parties.
Autre retour attendu : le pianiste ukrainien Illia Ovcharenko revient nous émouvoir avec son programme Musique pour la paix (28 juillet).
Pour sa première visite au Domaine, le Collectif9 déploie son originalité dans Vagues et ombres (3 août), ode musicale au monde aquatique portée par des jeux d’ombres. On navigue entre La Mer de Debussy, œuvre symphonique réarrangée pour neuf instruments à cordes, les évocations sonores des bélugas du Saint-Laurent dans Contact de Luna Pearl Woolf, et les eaux plus troubles de Sea Change de Tom Morrison.
L’ensemble Constantinople nous plonge dans une atmosphère spirituelle, mettant en conversation les musiques de Bach et la poésie persane d’Omar Khayyam,chantée par la soprano Hana Blažíková, dans Bach et Khayyam(11 août).
ACCENT DANSE ET TRIPLÉ JAZZ
Stations Louise Lecavalier
Ateliers publics, spectacles, expérience de réalité virtuelle : les activités de danse fourmillent cette année au Domaine Forget et hors les murs. La vertigineuse soliste Louise Lecavalier ouvre le bal avec Stations (4 juillet). Au sommet de son art, nourrie de la mémoire du corps, elle traverse par sa danse quatre stations, reliant les quatre points cardinaux de sa vie. Associée au Domaine Forget depuis de nombreuses années, la chorégraphe Anne Plamondon célèbre l’espoir et la résilience humaine dans Myokine (10 juillet), avec sept flamboyants danseurs venus d’un bout à l’autre du Canada. De la grande visite italienne complète le programme danse. Dans Save the last dance for me (24 juillet), la compagnie Alessandro Sciarroni transforme une danse folklorique des années 1900 en un rituel hypnotique et viscéral. Un atelier public permet ensuite de s’initier à la polka chinata.
Pink Martini
Côté jazz, un vœu musical se réalise enfin avec la venue au Domaine de Pink Martini (7 juillet). La chanteuse China Forbes et 11 musiciens déversent leur pop-jazz tonique ancrée dans le répertoire classique, autant que dans les airs cubains et les comédies musicales hollywoodiennes. On respire ensuite les Brises du Cap-Vert (13 juillet) avec Lucibela, étoile montante qui poursuit l’héritage de la diva Cesária Evora. La série se conclut par une folle joute d’improvisation entre deux quatuors jazz, sur des thèmes choisis avec la complicité du public par un duo d’animateurs improbable : Stanley Péan et Pierre Verville (16 août).
IRRÉSISTIBLE PRÉLUDE
Inutile d’attendre le cœur battant de l’été pour goûter l’ambiance du festival! La série Prélude à l’été s’anime dès le 7 juin. Mentionnons ici le partenariat exceptionnel du Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française, qui permet la présentation de sept concerts tout au long du festival, dont trois dans cette série inaugurale. Éclats sonores (8 juin) et Solstice (21 juin) mettent en lumière des compositeurs vedettes de leur époque tels Louis-Charles Dauprat, Félicien David, Louise Farrenc.On rend aussi Hommage à Fauré (22 juin) à l’occasion du centenaire de sa mort, en compagnie de l’incontournable pianiste Louis Lortie.
UNE ÉGLISE QUI RÉSONNE
Rapidement adoptée par le public comme nouveau pôle musical et chorégraphique, l’église de Saint-Irénée élargit sa programmation, presque essentiellement gratuite. On reprend de plus belle le format très apprécié des portes ouvertes sur la musique numérique, la danse ainsi que pour un cours de maître de Louis Lortie. Le volet danse s’enrichit d’un dialogue impromptu entre chorégraphie et ensemble de guitares en conclusion de la classe ouverte, d’un spectacle italien et de deux ateliers grand public.
L’offre de concerts y est également étoffée. Le duo de violes de gambe Les Voix humaines, fait revivre le répertoire de l’époque du Roi Soleil (14 juillet), redécouvert avec le film Tous les matins du monde. Toujours bien entouré, notamment de Vilmos Szabadi, Isaac Chalk et Bion Tsang, Mathieu Lussier entrelace les époques musicales dans Dialogues (26 juillet), de Mozart à Brahms et Fouquet. Chaque œuvre est prétexte d’une rencontre en duo. L’Ensemble vocal de l’Académie sous la direction de Roseline Blain invite à la danse avec Valses d’amour, op. 52 de Brahms (17 août).
LE DOMAINE (PLUS QUE JAMAIS) SUR LA ROUTE
Souvent complète l’été dernier, la série Le Domaine sur la route multiplie les escales musicales. Les artistes et stagiaires de l’Académie donnent des concerts au Parc du Havre de La Malbaie, au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul et à l’église de Saint-Joseph-de-la-Rive. Ils iront même jusqu’en Beauce cet été pour souligner la 10e édition (et dernière) de Beauce Art L’International de la sculpture, au cœur du Parc de l’Île Pozer. À la demande générale, les 24 contrebasses du Domaine présentent à nouveau au musée Expérience 360, en collaboration avec le Festif! de Baie-Saint-Paul.
AUTRES ACTIVITÉS GRATUITES
Généreusement déployé sur le site surplombant le fleuve, le Jardin harmonique de sculptures révèle encore toute sa splendeur à l’occasion des différentes visites historiques offertes, des séances de Yoga en sculptures (les samedis à 8 h 30, dès le 29 juin) et Yoga pleine lune (à 20 h 30 les 21 juillet et 19 août).
Enfin, les concerts de l’Académie et les cours de maître publics donnent accès au travail de fond du Domaine Forget : le talent émergent des jeunes stagiaires (cuivres, piano, bois, saxophone, cordes, guitare et chant) et celui, plus accompli et toujours en éveil, de leurs artistes-mentors. On en profite pour capter des moments d’échanges uniques entre les savoir-faire musicaux d’ici et d’ailleurs.
Velvet Brown
ABONNEMENTS
La clientèle profitera en 2024 d’une formule d’abonnement des plus avantageuses. Il sera possible d’économiser sur le coût du billet dès l’achat de seulement quatre concerts. Les fidèles abonnés qui désirent ne rien manquer de la saison profiteront d’une économie de 25 %. Au total, trois formules d’abonnements simples, flexibles et donnant droit à plusieurs privilèges sont disponibles.
REMERCIEMENTS
Le Domaine Forget de Charlevoix tient à remercier chaleureusement les commanditaires majeurs et les partenaires qui rendent possible l’édition 2024 du Festival international. Il remercie ainsi Hydro-Québec, présentateur officiel du Festival et la Fondation Azrieli. Il remercie également la Fondation Sandra et Alain Bouchard, Power Corporation du Canada, la Fondation RBC, le Groupe Canimex, Garaga, Stingray, Fondation BruZane, Stein Monast, Mallette, la municipalité de Saint-Irénée, BGLA, Fondation Youkali, Infodev, Desjardins, l’Institut culturel italien de Montréal et le Groupe Gilles Jean.
Les partenaires médias, La Presse, TVC-VM, Le Charlevoisien, CIHO-FM ainsi que Radio-Classique.
Les partenaires de services, Yamaha, Groupe Robert, Coteau Rougemont, vignoble et cidrerie, Conservatoire de musique de Québec, la faculté de musique de l’Université Laval, Piano Plus Michel Pedneau enr. et la Société d’horticulture et d’écologie de Charlevoix.