Ateliers publics, spectacles, expérience de réalité virtuelle : le Festival international du Domaine Forget de Charlevoix fait place au mouvement dansé sous toutes ses formes. Et rendez-vous à l’église de Saint-Irénée pour vivre le charme des concerts d’après-midi.

DES SPECTACLES ÉNERGISANTS 

Présentée dans Charlevoix pour la première fois, la vertigineuse Louise Lecavalier ouvre le bal des spectacles de la série Le Domaine Danse avec Stations (4 juillet). Au sommet de son art, nourrie de la mémoire du corps, elle traverse par sa danse quatre stations, comme autant de points cardinaux et d’états physiques successifs aux frontières de l’intime et du sacré. Elle poursuit ainsi sa quête d’absolu par le mouvement, après avoir captivé l’imaginaire de toute une génération pendant près de 20 ans au sein de la compagnie La La La Human Steps. 

Associée au Domaine Forget depuis de nombreuses années, la chorégraphe Anne Plamondon célèbre la force et la résilience humaine dans Myokine (10 juillet). Sept flamboyants danseurs, venus d’un bout à l’autre du Canada, exaltent le pouvoir des corps lorsque unis dans le mouvement. Leur virtuosité et leur précision sont à couper le souffle. Le parcours éclectique de la chorégraphe, des grandes compagnies de ballet à celle de RUBBERBAND, se révèle ici dans toute sa splendeur. 

De la grande visite italienne complète le programme de danse. Dans Save the last dance for me (24 juillet), la compagnie Alessandro Sciarroni transforme une danse folklorique des années 1900, la polka chinata, en un rituel hypnotique et viscéral. Cette courte prestation en duo est proposée gratuitement dans le cadre intimiste et enchanteur de l’église de Saint-Irénée. 

Myokine crédit photo: Damian Siqueiros

DES ACTIVITÉS PARTICIPATIVES GRATUITES 

La danse s’invite aussi hors des salles, et gratuitement. L’expérience de réalité virtuelle Koros offre une immersion au cœur de trois œuvres chorégraphiques, signées Margie GillisHélène Blackburn et Andrea Peña. Une production de l’Agora de la danse à vivre du 3 au 13 juillet, avant et après les concerts et spectacles au Domaine Forget, au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul et à la Bibliothèque Laure-Conan de La Malbaie. 

Trois ateliers convient tous les publics. En famille ou entre amis, c’est l’occasion de se frotter au popping, pratique de streetdance au style robotique, avec Handy « HYA » Yacinthe (7 juillet, Parc du Havre, La Malbaie). Pour un éveil à l’imagination et aux sensations, Laura Toma dévoile les rudiments du Gaga, technique développée par le grand chorégraphe Ohad Naharin (13 juillet, à l’église de Saint- Irénée). À deux, c’est mieux ? Un atelier de danse folklorique italienne sur la polka chinata sera animé par les artistes de la compagnie Alessandro Sciarroni (24 juillet, à l’église de Saint-Irénée). Un rendez-vous unique entre danse et guitares animera la salle d’exposition du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul (11 juillet). Guitaristes et danseurs stagiaires dialoguent au rythme d’une création originale de Patrick Roux et de Anne Plamondon.

CONCERTS D’APRÈS-MIDI À L’ÉGLISE 

Le Festival poursuit son élan musical avec deux concerts parfaitement harmonisés aux charmes d’un après-midi à l’église de Saint-Irénée. Le duo de violes de gambe Les Voix humaines fait revivre le répertoire baroque de l’époque du Roi-Soleil, redécouvert avec le film Tous les matins du monde (14 juillet). Susie Napper et Mélisande Corriveau enchaînent une sélection de portraits en musique, arrangés sous forme « d’ordres », à partir des œuvres de Couperin, Marais et Rameau. 

Dialogues (26 juillet) entrelace les époques, de Mozart à Brahms et Fouquet, en passant par Honegger et Stamitz. Chaque œuvre devient le prétexte d’une rencontre en duo. Le violoncelle jouera tantôt avec le basson, le violon, le piano. Le bassoniste et directeur artistique du Festival, Mathieu Lussier, dynamisera ces conversations musicales par ses interventions ludiques et éclairantes. 

Le Domaine Forget tient aussi à souligner l’apport essentiel du Patrimoine canadien, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de Tourisme Québec, du Ministère de la Culture et des Communications du Québec, du Secrétariat à la Capitale-Nationale, du Conseil du patrimoine religieux du Québec, de la MRC de Charlevoix-Est, de Tourisme Charlevoix, de Mme Caroline Desbiens, députée fédérale de Beauport – Côte-de-Beaupré – Île d’Orléans – Charlevoix et de Mme Kariane Bourassa, députée de Charlevoix – Côte-de-Beaupré.