RÉSONANCE ACADIE de Phil Comeau

Résonance Acadie suit le parcours de dix jeunes artistes, issu·e·s de la diaspora acadienne, invité·e·s à créer une œuvre en seulement huit jours, lors du Congrès mondial acadien en Nouvelle-Écosse. Iels plongent dans les univers de la musique, du théâtre, du cinéma, de la danse et des arts visuels, repoussant les limites de l’expression artistique, et choisissent de redéfinir le patrimoine acadien à travers leur vision plus contemporaine. Le film capture le processus créatif de ces jeunes talents, animé·e·s par une passion sincère pour leur culture, explorant leur identité acadienne.

Phil Comeau, cinéaste acadien, est l’auteur de nombreuses œuvres primées dans le monde entier, avec plus de 700 distinctions. Son documentaire Frédéric Back, Grandeur Nature a remporté le Prix du public au FIFA en 2012. Sa filmographie, tant de documentaires que de fictions, a contribué au rayonnement de la culture acadienne, et il a été honoré pour ses réalisations par plusieurs distinctions prestigieuses.

Galerie photos @Lise Breton FIFA 2025-2024-2023 au MNBAQ  https://www.flickr.com/photos/48796411@N07/albums/72177720306792520  

UNE JOURNÉE (extra) ordinaire , 24h à l’Opéra Garnier de Priscilla Pizzato

Partenaire de ce film événement, l’Opéra Garnier nous ouvre ses portes pour une immersion exceptionnelle de 24 heures dans ce palais des arts, au plus près de celles et ceux qui le font vivre.

En janvier 2025,l’Opéra Garnierfêtera les 150 ans de son inauguration. Pour célébrer cet anniversaire, ce film propose une immersion de 24h
dans ce palais des arts, au plus près de tous ceux qui le font vivre. Voulu par Napoléon III, inauguré il y a 150 ans sous la 3ème République, l’Opéra Garnier est célèbre dans le monde entier pour sa façade ou son spectaculaire escalier à double révolution. Mais il est d’abord un lieu vivant qui reçoit près de 5000 visiteurs par jour, héberge l’une des plus prestigieuses compagnies de danse au monde et assure plus de 200 levers de rideaux par an. Tourné exclusivement en séquences, sans commentaire et sans archives, ce documentaire est une immersion de 24 heures dans ce palais des arts, au plus près de ceux qui le font vivre qu’ils soient guides, accessoiristes, machinistes ou danseurs. Il entraine le téléspectateur dans un voyage depuis les parties publiques où les visiteurs découvrent l’histoire de sa construction, jusqu’aux studios où se répètent les spectacles, en passant par les ateliers et ses recoins les plus secrets. Une immersion vivante et incarnée pour capturer l’esprit du lieu et rappeler que l’Opéra Garnier est aussi un temple de l’illusion où le réel et l’imaginaire s’entremêlent sans cesse.

FLORE LAURENTIENNE À SAINT-PACÔME de Guillaume Monette

Ce film de presque cinquante minutes vous transporte dans l’univers unique de Flore Laurentienne, projet musical de Mathieu David Gagnon, à travers une performance intime et envoûtante enregistrée dans l’église de Saint-Pacôme. Les compositions instrumentales de Flore Laurentienne résonnent dans cet espace sacré, transformant chaque note en une ode à la beauté du fleuve Saint-Laurent. Les séquences live sont enrichies d’images dévoilant le travail des musicien·ne·s et la préparation de ce moment exceptionnel. Le film s’étend également au-delà des murs de l’église avec des plans du Saint-Laurent, qui agissent comme un miroir visuel aux paysages sonores de l’artiste. Cette expérience cinématographique et musicale est une invitation à s’abandonner à la contemplation et à redécouvrir la poésie du fleuve et de la musique contemporaine.

PIDIKWI de Caroline Monnet

Screenshot

Pidikwe, court-métrage envoûtant de Caroline Monnet, mêle danse traditionnelle autochtone et danse contemporaine pour créer une œuvre avant-gardiste, à la croisée du cinéma, de l’art et de la performance. Entièrement tourné en 16 mm pour retrouver l’esthétique des années folles, Pidikwe mélange la danse traditionnelle autochtone et la danse contemporaine pour créer un film unique où la danse et le langage sont liés à un système de connaissances et sont des outils de guérison enracinés dans la communauté.

Mot de réalisation :
J’aime m’approprier les codes et les attitudes de l’histoire de l’art européen pour évoquer les réalités autochtones contemporaines, mais aussi pour imaginer à quoi pourraient ressembler des mouvements artistiques tels que le dadaïsme (Creatura Dada, 2026), la Renaissance (History Shall Speak for Itself, 2018) ou le futurisme (Echoes From a Near Future, 2022) d’un point de vue anishinaabe. Mon nouveau projet de film, Pidikwe, s’inscrit dans la continuité de mes œuvres mettant en scène des femmes autochtones. Il s’inspire des Années folles pour capturer des sentiments de liberté, d’expression de soi, d’exubérance et de créativité. La période des Années folles (1920−1929), survenue après une pandémie, a été marquée par une prospérité économique et une effervescence culturelle, sociale et artistique particulière. Entièrement tourné sur pellicule pour recréer l’esthétique du cinéma des années 1920, ce projet mêle danse traditionnelle et contemporaine afin de donner naissance à un objet unique, brouillant les frontières entre le cinéma, l’œuvre d’art et la performance. Pour moi, la danse et la langue sont liées à un système de savoirs. Ce sont des outils de guérison ancrés dans la communauté. Il est essentiel de rappeler que les femmes autochtones sont les survivantes de siècles d’assimilation, d’abus, d’exploitation et de dépossession des valeurs matriarcales. Le corps féminin colonisé est doublement menacé : il est soumis à la fois au regard colonial et au regard masculin. Depuis toujours, les corps des femmes sont enracinés dans des constructions spatiales coloniales et patriarcales. Cela alimente l’idée que les corps des femmes autochtones sont disponibles, qu’ils sont des objets ou des paysages à posséder et à contrôler. Je veux replacer ces corps dans nos villes, nos vies, nos familles et nos imaginaires.
– Caroline Monnet

Crédit photos @Lise Breton