L’Ensemble J’ay pris amours lève le voile sur deux réalités historiques longtemps occultées : l’héritage protestant en Nouvelle-France et la création musicale des femmes compositrices à travers les siècles.
Quelle place pour les huguenots et protestants en Nouvelle-France et après la Conquête? Face au catholicisme dominant, comment ces communautés ont-elles vécu leur foi? Adaptation, conversion ou clandestinité? Le programme du concert explore des œuvres de compositeurs d’influence protestante comme Goudimel, De Sermisy, Dowland et Handel.
Parallèlement, des femmes compositrices qui, malgré d’innombrables obstacles, seront mises en lumière. Elles ont créé des œuvres remarquables souvent négligées par la musicologie traditionnelle. Ces femmes telles que Aleotti, Casaluna, de la Cruz et D’Este sont encore inconnues ; issues de milieux privilégiés, de familles de musiciens ou de communautés religieuses, elles ont bravé les conventions pour enrichir notre patrimoine musical.
Placé sous la direction de Michelle Parent et Richard Pageau, l’Ensemble J’ay pris amours est né du désir de faire la musique autrement. Persuadés que la véritable musique se cache entre les notes, ses musiciens et ses chanteurs se livrent à un travail d’expérimentation pour donner à chaque pièce le ton juste qui allie la rigueur au plaisir de l’écoute. Né en 2013 et en résidence à l’École de musique Jésus-Marie à Lévis, l’ensemble a déjà plusieurs réalisations à son actif mais se démarque surtout par sa sonorité unique, fruit d’un ardent travail d’artisan.
