Le crédit de cette photo de l’enfant + Marie (Clara Vecchio) est David Mendoza-Helaine
Durée : 1 h 35
Au début de la pièce, on a parlé des différents peuples et de ceux qui luttent pour leur survie.
Coupes à blanc est un spectacle écoresponsable et carboneutre qui emprunte les chemins de la tragédie grecque pour aborder un important enjeu tragique de notre époque : l’urgence climatique.
« Parmi les gratte-ciels abandonnés, les nuages de poussière, les corps gisants sur les trottoirs, Antoine et Marie reçoivent des invités avant leur départ.
Ils s’apprêtent à quitter la Terre, rendue invivable, pour s’installer ailleurs.
Dans leur appartement haut perché, Antoine se préoccupe surtout de « l’étiquette » de la soirée, tandis que Marie se heurte à ses démons. En bas, dans ce qui reste des rues de la ville, se tient Asmodée, le dernier souffle de la cité. Demain, si elle ne fait rien, elle mourra.
Asmodée, prédit l’apocalypse avec sa voix rauque et épeurante, elle annonce les malheurs.
Marie (Clara Vecchio), Antoine son conjoint (Dayne Simard) et la soeur de Marie, Anne-Catherine (Valérie Boutin)
Pour ce qui est de la soirée, nous sentons beaucoup de malaises. Des fausses joies, des jalousies non avouées, des réflexions sincères : « est-ce que je veux me priver d’avoir un enfant ou est-ce égoïste d’en avoir un dans ce monde? » Est-ce que je préfère garder mes souvenirs et me perdre dans les rues de la ville et en mourir au bout d’une semaine, ou m’évader sur une autre planète?
Comme l’a mentionné un des invités, (Jean), c’était mieux avant. On pouvait vivre comme on voulait, maintenant on ne peut plus rien dire. On se sent même mal d’être bien, ce qui n’est pas normal.
Parfois, on peut avoir envie de tout faire sauter! On a l’impression de vivre une crise existentielle.
La survie, c’est une question de choix. On doit changer notre mode de vie quotidiennement, il faut parfois choisir entre famille et travail. On a le goût de voir si on est mieux ailleurs.
Marguerite et son conjoint Jean (Mariam Bouchard et Nicolas Létourneau), la jeune fille et Asmodée (Natalie Fontalvo)
Décors et costumes
On voit l’intérieur d’une maison et ses meubles : Salon, salle à manger et cuisine. La maison est entièrement transparente par des fenêtres vitrées ou l’on peut tout voir pour le bénéfice de la pièce.
De l’autre côté, c’est la pollution, le délabrement. Un magnifique costume pour Asmodée qui agonise par la pollution. On envoie plusieurs fois de la fumée.
On dit du décor et costume que tout a été fait en étant « Éco-responsable », tout sera recyclé pour d’autres pièces de théâtre. Tout ce qui pouvait être pris de seconde main, a été privilégié.
Pourquoi vous devez voir ce spectacle ?
- Pour retrouver les codes de la tragédie grecque dans un œuvre contemporaine.
- Pour réfléchir collectivement sur l’écoresponsabilité et la socioresponsabilité.
- Pour assister à un récit confrontant la responsabilité individuelle à celle collective face à l’urgence climatique.
- Pour découvrir le premier texte et la première mise en scène solo de Charlie Cameron-Verge.
Signé par
Production : Collectif Verdun
Texte et mise en scène : Charlie Cameron-Verge
Assistance à la mise en scène et cosupervision écoresponsabilité : Antoine Gagnon
Direction de production et cosupervision écoresponsabilité : Anne-Virginie Bérubé
Direction Technique : Marie-Pier Faucher-Bégin
Conception : Bruno Verge (Boon Architecture), Charlie Cameron-Verge, Samy Girard, Érika Hagen-Veilleux, Jeanne Murdock, Émily Wahlman
Captation sonore et sonorisation : David Boily
Œil Extérieur : Anne-Marie Olivier
Répétitrice d’enfants : Rose Talbot
Création du repas principal : Nancie Cameron
Consultante en écoresponsabilité : Clémence Roy-Darisse
Interprétation :
Valérie Boutin, Mariann Bouchard, Natalie Fontalvo, Nicolas Létourneau, Dayne Simard, Clara Vecchio et Luce Dorion-Roy & Adela Casgrain-Rodriguez (en alternance).
Fondé en 2019 par Charlie Cameron-Verge et Natalie Fontalvo, Verdun est un collectif artistique formé par deux artistes émergents que tout semble séparer : origine ethnique, âge, genre, personnalité. Qu’est-ce qui les rassemble? Une approche engagée de la création, un besoin viscéral de faire la différence. Au milieu de la montée de l’individualisme et des nationalismes de droite, avec la conscience de l’insignifiance apparente de la job d’un·e soldat·e des tranchées, il et elle souhaitent croire encore aux possibles et œuvrer à l’épanouissement d’un imaginaire durable et inclusif, qui n’hypothèque pas l’horizon des générations futures. Théâtre, poésie, performance, vidéo, le collectif investit la scène et l’écran, au-delà des frontières disciplinaires, afin de rassembler les gens, réunir dans la différence et rester allumé sur l’état du monde et des êtres qui nous entourent.
Vendredi-causerie
Nous vous invitons à rester après la représentation du vendredi 21 mars pour prendre part à une discussion avec les artistes. Pour l’occasion, Clémence Roy-Darisse, Co-fondatrice de l’organisme Éclore, se joindra à la discussion question d’approfondir les thématiques abordées.
Ce projet est soutenu par la mesure Première Ovation
Crédit photos: Lise Breton