En ces moments difficiles, une jeune auteure-compositrice et interprète québécoise, Kellie-Anne, commence à faire sa place.  La participante de La Voix Junior en 2016, aborde l’univers de la santé mentale dans sa nouvelle chanson My own solution mais aussi dans ses autres compositions.  Son style pop-soul est écouté par plus de 70 000 fans sur les réseaux sociaux ainsi que plus de 150 000 écoutes sur Spotify et un demi-million sur YouTube.  Depuis trois ans à New-York, Arts et Culture l’a rencontré pour vous.

Kellie-Anne Poirier

Éric Côté : Tu as 17 ans et tu as participé à La Voix Junior en 2016.  Tu chante depuis combien de temps?

Kellie-Anne : Je chante depuis que j’ai 9 ans à peu près.  En 2009, j’ai commencé à performer quand j’étais à Dubaï.  Depuis ce temps-là, je performe et j’ai commencé à écrire ma musique à l’âge de 13 ans.

É.C. : Pourquoi aime-tu chanter?

K.-A. : Chanter pour moi a toujours été comme ma forme d’expression, surtout quand j’ai commencé à écrire ma propre musique parce que ça me permettait d’écrire des paroles qui me représentaient et me permettait de m’exprimer. Chanter est aussi une activité qui est super le fun et qui me permet d’être autre qu’à l’école.  Ça me rend différente, c’est unique à moi.  C’est pour ça que je chante depuis que je suis jeune.

É.C. : Tu es maintenant à New-York, au New Jersey plus précisément, depuis 3 ans.  Pourquoi? 

K.-A. : En fait on voulait se rapprocher un peu de la famille qui est au Québec et mon père a eu une opportunité de travailler en ville.  Aussi, mes opportunités de musique ici sont plus grandes qu’elles ne l’étaient à Dubaï.

É.C. : Ton nouveau single « My own solution », que je viens d’écouter, a été composé par toi.  De quoi parle cette chanson?

K.-A. : Elle parle de santé mentale.  C’est quelque chose dont j’ai de la difficulté avec, surtout en déménageant à New-York et je voulais écrire une chanson que le monde pouvait se reconnaître là-dedans, avec leur santé mentale.  Et je voulais passer un message positif avec ça pour montrer que ça reste pas toujours négatif pis qu’on peut s’en sortir.  Et qu’il y a du beau qui sort de là si les gens continuent à se battre.

É.C. : Pourquoi traiter de santé mentale ou l’intimidation dans tes chansons?

K.-A. : Parce que j’ai eu de la difficulté avec ça.  Je veux faire passer le message qu’on peut s’en sortir, qu’il faut continuer à se battre.

É.C. : J’ai vu d’autres de tes chansons comme Legacy, es-tu à la préparation d’un album?  Est-ce qu’il sera composé de tes chansons à toi et avec d’autres chansons plus connues?

K.-A. : Non pas maintenant.  Je ne fais que des singles pour le moment, peut-être des EP parce que j’aimerais aller en tournée bientôt.  Avec mes singles j’aurais un projet comme en album mais à long terme.  Mes singles sont plus de mes propres compositions, des choses qui arrivent à moi ou des opinions de problèmes dans le monde, discuter de ce que les gens discutent le moins dans les chansons.

É.C. : Si tu tente de percer le marché américain, tu dois sûrement chanter plus que par passion?

K.-A. : Oui c’est vraiment dans le marché américain que je travaille présentement et que je tente de percer le plus.  J’ai vraiment des gros rêves avec ça, j’aimerais vraiment continuer à écrire. Continuer à travailler fort là-dessus en espérant pourvoir bien percer aux États-Unis mais aussi au Québec.  C’est très important pour moi aussi puisque j’habite plus au Québec mais je suis encore là où ma famille est, je suis encore comme chez moi.  Ça me ferait du bien et ça serait l’fun de percer aussi ce marché là.  Est-ce que j’en ferais ma profession? Oui, mais d’abord je vais finir mes études, je veux aller à l’université.  C’est mon rêve numéro un.

É.C. : As-tu des craintes dans l’avenir par rapport à ce que tu écris ou par rapport à un éventuel album?  Pourquoi?

K.-A. : Oui.  J’ai beaucoup de gens qui me supporte, ma famille, mes amis-es.  Je serais triste si ça ne fonctionne pas et que ça les rende malheureux.  Y’a aussi que je veux toujours que mes fans aiment ma musique donc, si je sors une musique un jour que les gens aiment moins, c’est sûr que ça aussi ça va me décevoir.  Mais j’aimerais rester vraie à moi-même et de continuer à montrer ce que je veux en tant qu’artiste.  Je ne peux pas plaire à tout le monde, mais c’est sûr que ça me fait peur un peu, les gens sur les réseaux sociaux sont pas toujours hyper gentils.  Certains commentaires peuvent faire mal parfois.

É.C. : Nous parlions de La Voix Junior, tu t’es rendu loin à cette compétition?

K.-A. : Oui je me suis rendu jusqu’aux champs de bataille.  J’ai bien aimé mon expérience. C’était il y a 4 ans.  Ça m’a vraiment changé.  Je savais que j’aimais la musique pis que c’était ma passion, mais c’était vraiment comme donner de l’espoir.  Le monde aimait ma voix et ma musique, ça m’a donné de la motivation pour continuer.

É.C. : Veux-tu ajouter autre chose?

K.-A. : Oui, je veux que les gens me suivent sur YouTube et autres réseaux sociaux comme Facebook, Spotify et Instagram.

Un bel entretien avec Kellie-Anne Poirier, auteure-compositrice et interprète québécoise.  Je pouvais sentir son humanisme pendant l’entrevue téléphonique.  J’ai écouté plusieurs de ses chansons sur YouTube et quelle belle voix elle a et ses compositions sont aussi originales les unes que les autres.  Ses chansons offrent toutes une vibration, une envie d’en entendre plus.  Très beau talent à découvrir.

Crédit photo: Courtoisie