Ce spectacle mérite d’être vu et entendu. C’est une œuvre théâtrale forte et percutante qui porte un message social essentiel qui suscite la réflexion sur un sujet brûlant d’actualité. 

Mes commentaires

C’est bouleversant et déstabilisant pour tout le monde ce genre de changement.  Lorsqu’on fait le coming out, c’est comme une bombe à désamorcer. On éprouve la peur du jugement des autres. Certaines personnes, prendront des années pour s’habituer, ou accepter le changement, d’autres coupent le contact. Personne voit les trans de la même façon. Beaucoup de malaises se font sentir. Des personnes sont vraiment désobligeantes.  

Marie-Claude s’est souvent fait demander « Ça te fait quoi cette situation? » en réalité même si c’est la vie de son père et que ça ne devrait rien changer à sa vie, ce n’est pas vraiment ce qui arrive.  La situation complique tout, tout le temps. C’est une situation qui est plus grande que nous. « Ça l’a fait chier que tout le monde lui parle que de ça, mais ce qu’elle veut plus que tout c’est que normand/Sophia soit 100% heureux/se. »

Description

Présentée en grande première au Grand Théâtre, Fille de trans est une pièce de théâtre autobiographique percutante, écrite et jouée par Marie-Claude D’Aoust. En plus d’être une mère, une sœur, une amie, elle est également une « fille de trans », puisque sa papa, Sophia, est une femme transgenre. Mise en scène par Yann Tanguay, cette pièce puissante plonge l’auditoire dans le regard de la jeune adulte qu’elle était lors de la transition de son père.

Accompagnée sur scène d’Éric Cabana dans le rôle de Normand/ Sophia et d’Audrey Guériguian, qui incarne une vingtaine de personnages croisés au fil du temps, Marie-Claude offre ainsi une perspective unique sur ce parcours de vie. 

L’objectif du spectacle : sensibiliser les gens à la réalité des personnes transgenres et de leurs proches. « On a une responsabilité sociale envers la communauté transgenre, comme envers n’importe quel membre de la société, » dit-elle.

Dans la pièce, Marie-Claude aborde également les différents défis auxquels elle a dû faire face et ce qu’elle aurait pu faire différemment. On comprend les deuils qui viennent avec la transition d’un proche. C’est lors de la pandémie que Normand a cessé d’exister et à ce moment-là, Marie-Claude a perdu son père. C’est le deuil de son papa qu’elle a dû faire.

Elle fait ce spectacle dans l’espoir de rassembler les gens dans leurs différences. 

Salut final: Éric Cabana, Marie-Claude D’Aoust et Audrey Guériguian,

À PROPOS DE MARIE-CLAUDE D’AOUST

Diplômée en Arts et Lettres profil Interprétation théâtrale, titulaire d’un baccalauréat en Communications, Marie-Claude D’Aoust a fait ses premières armes dans le milieu du spectacle à l’adolescence en suivant les traces de son père. Elle est aujourd’hui productrice déléguée à la programmation artistique du Festival de montgolfières de Gatineau.

Une 2e vie pour Fille de trans

Il y a un projet cinéma en vue. Le projet a reçu le financement de la SODEC.  Le film sera produit par Azimut films.

Crédit photos : Marie-Josée Boucher et photo d’ouverture : Lise Breton