FCVQ 2024 : 140 FILMS QUI RESTENT LORSQU’ON A TOUT OUBLIÉ

Une sélection qui fait place au cinéma d’ici 

Le FCVQ 2024, ce sont 140 films, dont 105 courts métrages, 11 films étincelants en compétition et plusieurs premières mondiales. Cette programmation riche et diversifiée sera encadrée, en ouverture et en clôture, par deux longs métrages tournés et produits dans la ville de Québec : La petite et le vieux, de Patrice Sauvé et le tendre et délicat documentaire À hauteur d’enfant, réalisé par Mélanie Carrier et Olivier Higgins. C’est un pari important que relèvent le Festival et Helen Faradj, directrice de la programmation, en offrant la place qui lui revient au cinéma de la capitale politique du Québec, soulignant ainsi la vitalité exceptionnelle de l’industrie dans la Capitale-Nationale. 

Film d’ouverture

La programmation 2024 propose une multitude de films lumineux, notamment en première mondiale, La bataille de Saint-Léonard de Félix Rose, et Phénix, premier long métrage de Jonathan Beaulieu Cyr, mettant en vedette Evelyne Brochu. Grâce à une sélection qui fera vivre de grandes émotions, les films choisis touchent les grandes thématiques universelles et actuelles que sont l’identité, l’environnement et le futur, en laissant également un espace pour des films destinés à nous relier les uns aux autres. 

Galerie photos @Lise Breton Dévoilement de la 13e Édition FCVQ le 21 Août au Cinéma Beaumont

Galerie photos: Pour voir l’album, cliquez sur la photo ci-dessus

Un virage social
Poursuivant le virage social entamé en 2023 et assumant une direction artistique résolument citoyenne teintée par les grands enjeux de l’époque, le FCVQ profite de ce lancement de programmation pour mettre en lumière son Manifeste du FCVQ nouveau, qui témoigne de son identité et de son engagement à mettre le cinéma au centre de la Cité. 

« Notre ambition est de faire du FCVQ, Le festival le plus citoyen au pays! Un événement rassembleur, chargé de sens, qui ouvre sur le monde et qui inscrit le cinéma dans la grande réflexion sur l’avenir du monde », affirme le cinéaste et Directeur général Hugo Latulippe.

Le cinéma est à tout le monde, le cinéma c’est pour tout le monde
Plus que jamais, le FCVQ convie le public à se rassembler autour du cinéma pour réfléchir, festoyer, découvrir et prendre parole de manière décomplexée. Grands rires, humanité, empathie, vulnérabilité et vivre ensemble seront au rendez-vous. Dans les différents lieux investis par le Festival, des rencontres avec les artistes sont également au menu afin d’enrichir encore davantage l’aventure du cinéma. 

Sur la Place Dis oui, par exemple, havre accueillant animé par l’équipe du Théâtre Rude Ingénierie, les cinéphiles pourront pique-niquer en famille, profiter de la buvette et des installations qui animent le jardin avant et après les projections en plein air.

L’effervescente Place d’Youville, pour sa part, s’animera pour plaire à tous les publics, que ce soit lors de La Nuit Trogi, pour le grand concours musical Elvis Gratton, pendant la Soirée Trad autour du film À toi les oreilles, ou avec sa programmation pensée pour la famille et les plus jeunes les matins du week-end. L’endroit sera aussi le théâtre de grands événements comme la célébration du 50e anniversaire de sortie de Les Ordres, de Michel Brault, en collaboration avec l’Association Québécoise des Critiques de Cinéma et du 100e anniversaire de naissance de Frédéric Back.

Des classes de maître enlevantes 
Car le cinéma se vit à son meilleur lorsqu’il engage au partage et à l’échange, la direction du Festival a prévu plusieurs classes de maître uniques. Ainsi, entre le 11 et le 15 septembre, sont notamment prévues une rencontre avec Patrice Sauvé et les acteurs et actrices de La petite et le vieux, une plongée dans le travail de compositeur pour le cinéma avec le grand Martin Léon et une virée sur le voilier de l’organisme à vocation sociale-environnementale ÉcoMaris avec d’anciens et d’anciennes participant.es de la Course destination monde! De grandes discussions citoyennes sont également au programme. Au FCVQ, les films sont des fenêtres ouvertes sur des façons de voir ou de vivre différentes et dérangeantes parfois. Le public est invité à participer aux débats qui permettront de brainstormer un futur meilleur.

Démocratiser l’accès au cinéma : 135 films pour 80 $
Fidèle à sa mission, le Festival veut démocratiser l’accès au cinéma pour les gens de Québec : « le cinéma, c’est pour tout le monde » ! Recourant à une stratégie rare en cette époque, le FCVQ coupe les prix de manière importante afin de permettre un accès au cinéma national et international à tout le monde ! Le FCVQ lance aujourd’hui quatre différents passeports à prix modiques. Le Passeport général donnera accès à l’entièreté des 135 films du Festival, dont des premières mondiales et nationales en plus des premières au Diamant, ainsi que de nombreuses soirées VIP. Pour les étudiants, l’affaire est littéralement révolutionnaire ; une séance coûtera seulement 5 $ et le passeport 50 $. Du jamais vu depuis… 1982 ! Le passeport est aussi LA meilleure façon d’appuyer le FCVQ, de dire « OUI, JE LE VEUX ! » et de faire rayonner le cinéma dans la Capitale-Nationale.

La grande fête du cinéma 
Le Festival de cinéma de la ville de Québec est aussi l’occasion de trinquer au cinéma d’ici ; plusieurs soirées festives sont au programme en plus de la cérémonie de remise de prix qui viendra récompenser les films choisis. Le jury de ce 13e Festival du cinéma de la ville de Québec est composé de Ricardo Trogi, à titre de président, Catherine Brunet, Catherine Dorion, Myriam Charles et Marie-Julie Dallaire.

À propos du FCVQ
Depuis plus de 10 ans, le Festival de cinéma de la Ville de Québec (FCVQ) offre au public de la grande région de la Capitale-Nationale et de l’est du Québec sa grande fête du cinéma. Entre fiction et documentaire, entre cinéma local, national et international, le FCVQ est un événement grand public, festif et convivial.

Tout en présentant une programmation d’envergure dans des salles à la fine pointe de la technologie dont Le Diamant, le Cinéma Beaumont et le MNBAQ, le FCVQ rend accessibles les films ainsi que leurs artisanes et artisans de manière simple et décomplexée. Avec sa série de projections gratuites en plein air sur la place D’Youville et la toute nouvelle Place Dis-Oui, le FCVQ participe à la grande tradition d’événements populaires si chère à la ville de Québec.

Le FCVQ remercie les grands partenaires publics et privés qui le soutiennent encore cette année, dont notre partenaire présentateur Québecor, Hydro-Québec, Desjardins, SODEC, Téléfilm Canada et la Ville de Québec.

FCVQ 2024 – Programmation 

L’identité est l’un des focus de la programmation de cette année. À l’heure où les divisions règnent, l’heure est venue de se demander : qui sommes-nous collectivement? Félix Rose présente en première mondiale son nouveau documentaire, La bataille de Saint-Léonard, incroyable plongée dans le quartier italophone de Montréal des années 60 et dans une chicane linguistique qui a mené à la loi 101. Pedro Ruiz, lui, tracera un portrait aussi politique que poétique de l’ex-felquiste Jacques Lanctôt, dans Le 8e étage, jours de révolte. En première mondiale, Phénix, premier long métrage en solo de Jonathan Beaulieu Cyr, tourné sur la base de Valcartier, avec la lumineuse Evelyne Brochu et les touchants Aksel Leblanc et Maxime Genois, met en scène un jeune garçon se demandant comment vivre durant son dernier été avec son père, avant que celui-ci ne parte faire la guerre en Afghanistan. Le dernier repas, de Maryse Legagneur, propose un regard chargé sur une relation père-fille hantée par le passé du père sous la dictature de Jean-Claude Duvalier.  Enfin, Régis Coussot et Nicolas Alexandre Tremblay signent un film unique et singulier, Michael et moi, qui suit Frédérick Dufour un imitateur phénoménal de Michael Jackson, originaire de Saguenay dont on découvre l’humanité et l’incandescente vulnérabilité.

Que nous réserve le futur? 
On ne peut pas penser le futur sans réfléchir aux questions environnementales. C’est ce que le FCVQ propose avec A New kind of wilderness (de la Norvège), un rêve écologiste bouleversé par la maladie d’une mère de famille et La bataille de Laikipia où comment au Kenya, une sécheresse accentue encore la division entre les riches et les pauvres, qui sera accompagnée d’une discussion passionnante avec des représentants de Mère au front, d’Arbre Évolution et de l’Université Laval. Et par la bande on ajoute Veni Vidi Vici, un film autrichien au mordant décapant qui trace un portrait impitoyable des ultra-riches.

La condition féminine, en Iran, sera le sujet d’un documentaire extraordinaire, My stolen planet qui retrace, à travers le destin d’une cinéaste, celui de toutes les femmes. Un film qui sera présenté et discuté avec Nima Machouf, médecin et femme politique. Mais la condition des femmes aussi, vue à travers le destin d’une enseignante face à la montée de l’intégrisme, jouée par une Lubna Azabal incandescente, dans le film coup-de-poing Amal: Un esprit libre.

Au FCVQ, le futur, on le rêve aussi. On le rêve joyeux et rassembleur, puis on le sait animé par la jeunesse, la relève, celle formée par des cohortes de jeunes gens pleins d’audace et de passion. Et c’est pour ça qu’on a voulu le partager avec vous, ce rêve, en passant un temps d’une tendresse folle avec les jeunes gens en dernière année de lycée, obligés de choisir leur carrière dans le merveilleux documentaire francais en compétition Château rouge. Le futur, on s’y plonge aussi avec humour et profondeur dans notre programmation spéciale sur la Place Dis oui, avec l’hilarant film d’animation Adam change lentement de Joël Vaudreuil, histoire de se souvenir qu’être ado, c’est facile pour personne, l’ovni génial musical et acadien L’empremier live at Beaubassin, de Rémi Belliveauet le touchant documentaire sur un jeune homme en train d’apprendre les métiers de la terre et qui en profite pour se forger une conscience politique Mael et la révolution, présenté par Funambules Média.
Le futur, c’est enfin et aussi l’incroyable programmation de courts métrages, déclinée en 5 programmes tous plus généreux les uns que les autres. Sans mentionner la riche Soirée Québec-Qc qui réunira la crème des courts métrages tournés ici! Audacieux, singuliers, vivants, ces films – tous en sélection pour le prix du public court métrage – sont à l’image du FCVQ nouveau qui se présente devant vous: uniques!

Les grands enjeux de notre temps
Mais le FCVQ, c’est encore le cycle Ukraine, qui présente trois documentaires essentiels, le premier sur des pompom girls sexagénaires, séparées par la guerre, Nice Ladies;  In the Rearview, le second, tourné dans un mini-van qui emmène les ukrainien.nes en exil et Zlata, portrait d’une jeune fille de 12 ans, qui vit cet exil en Belgique. Trois films qui seront présentés par des membres de l’Alliance des Ukrainiens de Québec. Ça, ce sont des films qui restent lorsqu’on a tout oublié!

On y trouvera aussi le documentaire I Shall Not Hate, portrait d’un médecin palestinien, nommé 3 fois au Nobel de la paix, et qui soigne, peu importe le côté de la frontière, même après que sa famille ait été victime d’un bombardement israélien.

Et puis, on vous propose enfin de grandes discussions autour de films qui abordent des sujets qui nous préoccupent tous et toutes, globalement et au quotidien : les soins en santé mentale dans le système public, avec le réalisateur d’État limite, magnifique documentaire français, et la poétesse psychiatre Ouanessa Younsi; les relations entre Québécois et autochtones avec La cartomancie du territoire, film inspiré et étonnant du dramaturge Philippe Ducros, la représentation de la diversité avec Johanne, tout simplement, portrait de l’actrice d’À tout prendre, Johanne Harrelle, l’accueil des immigrants dans Le labyrinthe, lui aussi tourné à Québec, ou bien sûr la difficile crise du logement vue à travers l’aventure d’un jeune couple montréalais évincé, dans Chronique d’une crise dont nous pourrons discuter avec le réalisateur, la protagoniste et un chercheur de l’IRIS.

Angoissés par leur époque, un couple de cinéastes devenus parents se demande comment raconter la vie à leurs enfants. Qui a-t-il encore d’extraordinaire? Que souhaitent-ils leur léguer par dessus tout ? En quête de réponses, ils décident de plonger, avec leur caméra, dans leur monde à eux, ce monde où chaque petit geste est extraordinaire, où tout reste à raconter. La petite Béatrice – qui ne veut pas grandir – ouvre bien grande la porte de son imaginaire alors que son grand frère Émile, qui apprend à lire et à écrire, questionne le sens de la vie. Il s’intéresse aussi de plus en plus à la caméra de son père. Mêlant un cinéma vérité à hauteur d’enfant, une caméra d’observation et un traitement narratif poétique, ce voyage cinématographique tourné sur plus de quatre ans nous pousse à réfléchir : quels récits souhaitons-nous transmettre? Que perdons-nous en vieillissant ? Voici une histoire où les petits veulent devenir grands et où les grands veulent parfois redevenir petits.

Film de fermeture

Crédit photos : Lise Breton