C’est avec joies que le spectacle musical, tiré du film du même nom, Les Choristes et du film La cage aux rossignols prenait son envolé le 30 décembre dernier, au Monument National, à Montréal. Le spectacle, mis en scène par le grand Serge Denoncourt est présenté pour la dernière fois cet hiver, à Montréal. J’ai assisté au spectacle avec un ami et voici notre réaction.
L’histoire se déroule comme le film, sauf à quelques détails près. Elle est très bien adaptée pour le Québec. L’action se situe à quelque part en Beauce, en 1949. Le nouveau surveillant, Clément Mathieu (François L’Écuyer – Les poupées russes, Les Bougon, c’est aussi ça la vie!) arrive à l’internat pour garçons du Fond de l’Étang. Il réalise rapidement que les garçons sont perturbés. Lors de sa rencontre avec le directeur Rachin (Henri Chassé – District 31, Les poupées russes), il apprend de l’homme à tout faire, Père Maxence (Gary Boudreault – District 31, Les invincibles) qu’il faut donner toute leur attention aux garçons car ils sont braves. Clément prend alors l’initiative de former une chorale avec les jeunes, allant à l’encontre de la décision du directeur. Il se fera un complice de son collègue et enseignant en mathématique Langlois (Michel-Olivier Girard – District 31, Yamaska) pour les pratiques. Un des jeunes, renfermé, éveillera la curiosité de Clément. Ce jeune, à la voix d’or et au visage angélique Pierre Morhange (Olivier Leduc et Milan Brodeur-Terraza, se partageant le rôle) l’amènera à se découvrir lui-même en rencontrant la mère de celui-ci, Violette Morhange (Louise Cardinal – O’, Mémoires vives). L’arrivée de Mongeau (Sacha Bolduc – Les bracelets rouges, Et si?), un garçon turbulant et ayant un sérieux problème avec l’autorité, viendra gâcher l’harmonie que l’internat était sur le point de prendre.
Les Choristes, c’est une revue musicale à ne pas manquer. J’ai eu des larmes de joies mais aussi de compassions. Le spectacle musical est touchant par-dessus tout, entremêlé de moments cocasses. Le mélange des acteurs adultes avec les plus jeunes est tout simplement génialement bien fait. Une très belle complicité s’est développée entre ceux-ci et on le ressent comme spectateur. On reconnaît le merveilleux travail de Serge Denoncourt. Et que dire des garçons, un harmonieux mélange venant de deux chorales de Montréal : les Petits chanteurs du Mont-Royal et les Petits chanteurs de Laval. On y découvre : Robin Boudreault et Maxime Côté-Haefele dans le rôle de Leclerc, Ludovic Sakkal et Louca Bergeron incarnant Boniface, Hubert Brassard et Nicolas Lafortune dans le rôle de Corbeil ainsi que Lorenzo Hébert-Iwamoto et Romain Déjoie dans le rôle de l’attendrissant Pépinot. Les autres garçons choristes sont joués par Julien Patout, Flavien Nézet-Chapleau, Albert Perron, Émilien Leblanc, Pierre Rolland Charlebois, Édouard Brabant-Rochette, Antoine Saouf, Renaud Daigle Rafael, Rafael Noah-Girard et Basile Wildmer.
Tout comme dans le film du même titre, la magie opère sur scène. Les changements de décors sont merveilleux : des panneaux coulissants permets de passer du bureau du directeur, à la classe pleine de pupitres ou à l’extérieur de l’internat en quelques secondes. L’éclairage ainsi que les costumes nous permettent également de bien sentir l’année 1949. Et enfin, nous y retrouvons les succès tant aimés Vois sur ton chemin, Ô nuit ou encore Cerf-volant. Et puisque c’est une adaptation québécoise de Maryse Warda et Serge Denoncourt, on y retrouve quelques chansons québécoises. Je vous garde la surprise pour ces chansons.
Les Choristes est présenté au Monument National, à Montréal jusqu’au 19 janvier 2023. Vous pouvez vous procurer des billets à la billetterie de Juste pour rire. Mais faites-vite, ils se vendent rapidement. Les Choristes, c’est harmonieusement génial.
Crédit photos sur scène : Marie-Andrée Lemire
Crédit photos tapis rouge : Éric Côté