Une pièce acclamée par le public sur un sujet qui est toujours d’actualité, le consentement. Malgré le sujet qui peut sembler lourd, le texte n’est pas moralisateur, mais favorise plutôt la réflexion et les échanges. Aussi, on perçoit beaucoup d’humour à travers les dialogues.
Mardi 10 janvier à samedi 4 février 2023
Durée de la pièce : 1 h 50 (sans entracte)
LAPIÈCE
Lors d’une fin de soirée, deux jeunes garçons et une jeune fille se retrouvent sur le bord du fleuve. L’alcool, les élans du désir, la nuit créent un climat trouble et quelque chose se passe entre ces trois personnes. Et puis après, plus rien: que le silence maladroit de la jeunesse. Vingt-cinq ans plus tard, l’un des garçons, Vincent, est accusé d’avoir agressé sexuellement la jeune fille. Il retourne alors dans le Bas-du-Fleuve, son patelin, pour faire la lumière sur cet événement qu’il avait enfoui profondément en lui depuis toutes ces années.
Toute en nuances, Les glaces amène le public à se pencher sur un sujet difficile, mais primordial : Le consentement. N’ayez crainte, Rébecca Déraspe utilise l’humour pour faciliter le dialogue entre les personnages.
GALERIE PHOTOS @Lise Breton https://www.flickr.com/photos/48796411@N07/albums/72177720305143339
Quelques questions à se poser
Si certains comportements étaient tolérés à une époque, sont-ils acceptables pour autant? Et comme les mentalités évoluent, y a-t-il un risque à juger avec les critères d’aujourd’hui des choses qui se faisaient hier?
Que fait-on quand les événements se sont passés il y a plusieurs années, alors qu’on ne parlait jamais de cette notion.
Est-ce que notre perception change avec les années ou si c’est l’événement qui a changé?
Est-ce normal d’entendre de la bouche de Laurel et Hardy du viol que « rendue là, la vérité, c’est accessoire? Était-elle consentante ou pas? »
Une pièce où rien n’est noir, ni blanc. On dit que chaque action passée a une conséquence pour le futur. Aucun comportement n’est parfait ou pur, mais on doit arrêter de se mettre des ornières et casser la chaîne des mauvais comportements.
Avec les souvenirs, notre corps peut devenir une arme à contrôler. Il faut avoir le courage de s’excuser et de pardonner.
Rébecca Déraspe a fait une œuvre admirable, en nous faisant réfléchir sur les différentes facettes du désir et du consentement. La prise de conscience et les transformations à apporter à notre comportement ainsi que la sincérité des changements à adopter. On y voit que la force collective d’un comportement est plus tangible et nous fait plus réagir que la seule force individuelle. Comme l’adage le dit : l’union fait la force.
Le désir ne donne aucun droit de ne pas respecter l’autre
LABORDÉE
Pôle majeur de la création théâtrale à Québec depuis 1976, La Bordée est un organisme à but non lucratif situé en plein cœur du centre artistique de Québec, le quartier St-Roch. La Bordée produit et diffuse des textes forts et signifiants du répertoire mondial, de la dramaturgie québécoise et contemporaine, qui résonnent auprès du grand public. Le théâtre de création y occupe une grande place. La Bordée est également un lieu d’accueil pour la diffusion du théâtre québécois et d’ailleurs, et pour la tenue de manifestations culturelles de toutes sortes.
La Bordée tient à remercier Québecor à titre de partenaire présentateur de la saison 22-23.
LA MANUFACTURE
Porté par des valeurs d’ouverture et d’inclusion, le Théâtre La Licorne, dont la direction artistique est assurée par La Manufacture, se veut un lieu vivant, accueillant et chaleureux. Au cœur de son action se trouve le désir de créer un dialogue constant avec le public, et ce, à travers des œuvres porteuses de sens.
Le Théâtre La Bordée, en coproduction avec La Manufacture, nous ont offert une pièce fabuleuse grâce au texte de Rébecca Déraspe et de la mise en scène de Maryse Lapierre. Bien sûr les comédiens étaient excellents également et crédible chacun dans leur rôle respectif.
Comédiens et Comédiennes
Anna Beaupré Moulounda (dans le rôle de Marianne – femme de Vincent)
Daniel Gadouas (dans le rôle de Richard- le père de Vincent et Valérie)
Valérie Laroche (dans le rôle de Noémie)
Éléonore Loiselle (dans le rôle de Jeanne)
Debbie Lynch-White (dans le rôle de Valérie- sœur de Vincent)
Christian Michaud (dans le rôle de Vincent)
Olivier Normand-Laplante (dans le rôle de Sébastien)
Les comédiens interprètent merveilleusement bien, les malaises. (Celui du père avec son fils, les retrouvailles des deux amis après 25 ans, etc.) Anna Beaupré Moulounda est vraiment expressive lorsqu’elle parle à son bébé « Clara » et qu’elle lui explique de dire non si elle ne veut pas, etc.
TEXTE savoureux de Rébecca Déraspe.
MISE EN SCÈNE : Maryse Lapierre
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Julie Brosseau-Doré
DÉCOR : Julie Lévesque
On y trouve la maison familiale (cuisine et chambre), on imagine la réception d’un hôtel, une discothèque, une salle d’interrogatoire.
COSTUMES : Dominique Giguère
MUSIQUE : Chloé Lacasse
ÉCLAIRAGE : André Rioux
VIDÉO : Lionel Arnould
RÉGIE GÉNÉRALE : Véronic Marticotte
ÉQUIPE DE LA PRODUCTION À LA BORDÉE
Maquillages : Suzanne Trépanier
Construction de décor : Atelier Ovation Inc.
Direction de production : Nadine Delisle
Direction technique du spectacle : Alexandre Piché, assisté de Jacopo Gulli et Abel Longuépée
Direction de tournée : Marilyn Gagnon
Réservez vos billets dès maintenant https://bit.ly/3BTbmyt
Crédit photos: Lise Breton