Au 1er Acte du 4 au 15 février 2025 

Durée : 1 h 30 à 1 h 45 sans entracte

Première pièce en Amérique du Nord d’un texte gagnant de plusieurs prix en Europe

Pour votre confort

On vous suggère d’apporter vos pantoufles ou souliers, car pendant les dix premières minutes du spectacle, vous serez sur le plancher où se passe l’action et on vous demandera d’enlever vos bottes. On vous passera des couvre-chaussures si vous n’avez rien apporté. 

La pièce s’inscrit dans la programmation du Mois de l’histoire des noirs

Ce projet est soutenu par l’Initiative Carte blanche pour la relève.

Crédit photo : David Mendoza Hélaine

Dans cette pièce intime, vous apprécierez l’excellente interprétation de la toute jeune comédienne Carla Mezquita Honhon et le talent musical live de l’effervescente Flávia Nascimento.

Partition théâtrale, jeu performatif, musique live, art textile et installation vidéo sont convoqués pour faire résonner le corps afrodescendant dans cette pièce qui s’inscrit dans la lignée de la pensée décoloniale.

Comment ça se passe

Au début, on est tous debout au milieu de la pièce entouré d’écrans projetant des personnes noires et on entend différents bruits, des paroles, de la marche, des chuchotements.  Puis, Carla se promène autour de nous et commence à raconter l’histoire.  Au bout d’une dizaine de minutes, on est invité à s’assoir.

Le spectacle est comme un cours d’histoire raconté, l’histoire d’une petite fille noire qui doit se faire discrète, ne pas briller, déjà toute jeune, elle connaît la domination, elle se sent exclue partout.  Elle ne peut pas s’identifier, elle est soumise au regard des blancs, ne se voit pas, ni à la télévision, ni nulle part, c’est comme si elle était invisible, elle ne trouve pas sa place. Même si elle est bonne en français ou en d’autres disciplines, elle a l’impression de devoir fournir 2 à 3 fois plus d’efforts que les autres pour réussir et laisser son empreinte dans le monde. 

Elle poursuit avec l’histoire de ses ancêtres, certains battus à mort. Il en résulte qu’elle ne se sent pas en sécurité nulle part.

Une pièce qui nous ouvre l’esprit face aux minorités culturelles, et ethnoculturelles.  Il y a peu d’artiste racisés connus. Penda Diouf, sait faire résonner l’afrodescendance dans un habile croisement entre le récit intime et les faits historiques.

L’Afrodescendance n’est pas juste une couleur de peau, c’est aussi la conscience d’un système de domination idéalogique fondé sur la couleur de la peau.  « Même mort, le nègre mort n’est pas respecté ». 

Flavia Nascimento (Crédit photo de David Mendoza Hélaine)

Participation des gens

Un spectacle où l’on se sent en famille, on nous remet des œufs musicaux pour accompagner la musique, on nous invite à danser sur scène pour un court moment, etc.    Les femmes ont chanté pour manifester contre le génocide. 

Penda Diouf, femme afrodescendente, qui est née et a grandi en France s’envole jusqu’en Namibie, là où sa « petite » histoire rencontre la grande, celle où l’apprentissage de la domination ne se fait pas au « je », mais au « nous ».

Elle s’envole pour comprendre nos voisin·e·s, ceux qui demandent refuge, celles qui immigrent, il est peut‑être nécessaire d’écouter les fantômes qui hantent les déserts de la Namibie. Elle nous partage ses impressions, ses réflexions : « J’aime les plaies. Ce qu’elles laissent en nous, ce qu’elles laissent sur nous. Ce qu’elles disent de nous. »

La metteure en scène, Natalie Fontalvo a su mettre les projecteurs sur des enjeux et des personnages rarement mis en avant. 

L’équipe de feu :

Texte : Penda Diouf

Mise en scène : Natalie Fontalvo

Performance théâtrale : Carla Mezquita Honhon 

Performance musicale : Flávia Nascimento

Collaboration à la création : Marie Tan

Scénographie : Sarah Toung ondo

Vidéo : Clarissa Rebouças

Lumière : Ines Sirine Azaiez

Mentorat lumière : Flavie Lemée

Son et mixage : David Boily

Collaboration au mouvement : Rachel Amozigh

Direction de production : Auréliane Macé

Direction technique : Emile Beauchemin

Natalie Fontalvo à la mise en scène

Comme ses identités, la pratique artistique de Natalie est métissée. Co-directrice artistique de Spoken word Québec, elle a été finaliste du prix Artiste de la relève de la Capitale Nationale en 2023. 

Par ailleurs, elle a participé à la création de plusieurs projets théâtraux dont Titre(s) de travail (Périscope, 2022), On sentait déjà la dynamite (Premier Acte, 2022) et .ES – chapitre 1 – soi, ce dernier finaliste du Prix CALQ – œuvre de la relève de la Capitale Nationale en 20-21. 

En 24-25, elle présente sa mise en scène Pistes…, en co-diffusion entre Premier-Acte et le Mois Multi. 

Pistes… est sa troisième mise en scène professionnelle pour le théâtre, sa première en solo.

Le projet s’inscrit aussi dans sa démarche de direction artistique multidisciplinaire, via laquelle elle a signé plusieurs objets, notamment le court-métrage expérimental Despierta (présenté dans plusieurs festivals) et le spectacle Le vieil homme et la mer.

Autres facettes de Natalie Fontalvo

En tant qu’interprète, Natalie a notamment fait partie de la distribution de Là où je me terre (La Bordée, 2023), Les Muses orphelines (La Bordée, 2022) et Le réveil des oiselles (Carrefour international de théâtre 2022 et 2023), en plus de jouer un premier rôle dans la saison 2 de Le temps de framboises (TVA, 2024).  

À l’été 2024, son premier long-métrage documentaire Au pire ça sera ça entame sa carrière en sélection officielle au Festival Les Percéides. 

En arts littéraires, Natalie a dirigé et participé à la création de plusieurs objets scéniques et audiovisuels, dont Le Vieil homme et la mer (Québec en toutes lettres, 2023), en plus d’avoir publié dans quelques recueils collectifs, dont Épidermes (Somme Toute, 2021) et Cinq éclats de siècles au féminin (Somme Toute, 2023). 

Flavia Nascimento et Carla Mezquita Honhon (Crédit photo de Lise Breton)

Vendredi-causerie

Après la représentation du vendredi 7 février, le public sera invité à rester sur place pour prendre part à une discussion avec les artistes. Pour l’occasion, Mme Carol Mira Porto, anthropologue visuelle et cinéaste brésilienne spécialisée dans l’audiovisuel et les droits humains, se joindra à la discussion question d’approfondir les thématiques abordées.

En collaboration avec le Mois Multi

Le Mois Multi est un festival international d’arts multidisciplinaires et électroniques qui a lieu en février depuis 25 ans. Niché, novateur et surprenant, le festival se démarque par la présentation d’œuvres audacieuses et inclassables qui repoussent les limites des pratiques artistiques. Dans le cadre de sa 26e édition qui prend place du 30 janvier au 28 février sous la thématique CORPS EN.JEU.X, le Mois Multi propose une sélection de spectacles, performances, expositions et activités programmés par l’artiste chevronné Christian Lapointe.

Crédit photos : Lise Breton

Crédit photos : David Mendoza Hélaine