Le Diamant les 6 – 7 juin 2025
Un feu roulant d’actions qui se déroulent en 7 chapitres. Une histoire qui débute par l’ancien testament ou un rêve et qui se termine dans la joie totale. Des chorégraphies de danse à couper le souffle, on y trouve du hip-hop, street dance, ballet, cheerleading, ballet, également une scène de combat époustouflante. Chapeau à l’héroïne qui se bat contre tous par de très beaux mouvements de Karaté, ou capoeira, elle ferait l’envie de plusieurs. Il faut souligner également le jeu de l’enfant qui participait autant que les adultes.
Ce spectacle de 3 h 30 avec un entracte de 15 minutes a passé à la vitesse de l’éclair. De nombreux personnages ont fait leur apparition, que ce soit Jésus, spider man, des dauphins gonflables, la reine, la mariée, les anges, les musiciens déguisés en cactus, le policier, etc.
Galerie Photos @Lise Breton Festival Carrefour Théâtre 2025 (Pour voir la galerie photos, cliquez sur la photo ci-dessous)
Déjà à notre arrivée, les comédiens sont sur scène dansent, et se réchauffent. L’apparition d’un homme descendant les escaliers en demandant à quelques personnes s’ils avaient des rêves? Cet homme a dit représenter la discorde dans l’histoire. Il était aussi la voix des artistes. Il racontait des bouts d’histoire, chapitre par chapitre, pour nous situer. Il faisait également les différents bruits sur scène. Plusieurs comédiens se sont aussi promenés à travers le public et on a même lancé un T-shirt. Beaucoup d’actions.
Le décor, les costumes, les masques et les effets spéciaux
Un échafaud pour le discours de Jésus sur la colline (l’échafaud représentant la colline), le sapin de noël chantant, un bol de toilette parlant, une petite voiture, un meuble de télé, une table et chaises pour représenter la cuisine. Les costumes très variés, passant de robes de l’époque de Jésus à sous-vêtements, etc.
Dans la plupart des scènes, plusieurs personnages portent un masque.
Pour ce qui est des effets spéciaux, beaucoup de fumée à plusieurs reprises, et de gros sons fait par le bruiteur.
Pourquoi voir ce spectacle :
20 ARTISTES MULTIDISCIPLINAIRES
- Parce que se succèdent des numéros de danse, de chant, de mime, de comédie musicale ainsi qu’une séquence finale indescriptible conjuguant à peu près tous les arts de la scène, le tout dans le feu roulant narratif d’un Étienne Lou fringant qui assume avec brio le rôle de commentateur, de maître de cérémonie et de deux ex machina.
- Pour l’expressivité corporelle de ces formidables interprètes
- Parce qu’on joue beaucoup avec le langage, ses fonctions, ses possibles : une scène peut contenir trois mots, ou de simples intonations.
- Parce qu’on explore, aussi, le pouvoir de la parole : l’avoir ou pas, la prendre de force, la bâillonner… ou ne rien dire.
- Pour l’esthétique méticuleusement travaillée. Les personnages, souvent liés aux récits bibliques, forment des poses et des tableaux d’ensemble.
- Pour les magnifiques éclairages de Leticia Hamaoui et de Martin Sirois, qui recréent une iconographie religieuse très présente dans l’imaginaire collectif.
- Pour les chorégraphies de danse et de combat, comportant ralentis et « effets spéciaux », allient la grâce de la capoeira et du ballet classique à la puissance sinistre de l’exercice militaire
- Pour sa conception sonore, impeccable,
- Pour l’hyperactivité qui se dégage de certains scènes.
- Fresque burlesque tragicomique.
- Une pièce libre d’interprétation
La musique
Les amateurs de musique sont bien servis, allant de la musique populaire des années 1990, les grands classiques de la musique de chambre aux chansons de Noël, du hip-hop, de la musique romantique, des ballades, de l’opéra.
Que veux dire blingbling
Le « blingbling » du titre, c’est bien l’ensemble des beaux discours, des fausses idoles, des objets brillants qui détournent l’attention des humains.
L’histoire se déroule en 2 parties
Comédie tragique dont l’action se déroule sous la mainmise d’un tyran capricieux et de ses armées, hydre à mille têtes impossibles à terrasser.
Ce spectacle repose en grande partie sur la vie de Jésus, en particulier telle qu’elle a été mise en scène au cours des dernières décennies.
On suit l’histoire de Woody, (le petit garçon), né dans un blizzard comme dans Les filles de Caleb, et qui grandit imprégné de films cultes mettant en scène des figures christiques. Devenu policier comme sa mère, il découvrira l’amour de son prochain, et le sens du vieil adage selon lequel, pour que le Mal gagne, il suffit aux hommes de bonne volonté de ne rien dire.
À travers le personnage de Woody, Christophe Payeur convoque Charlot et Buster Keaton pour prêter de multiples dimensions à sa pantomime ludique. Comme dans un mauvais rêve, Woody, ne parvient pas à se faire entendre.
La plus belle histoire jamais contée
Woody, manifestement inspiré d’Histoire de jouets, des anges maléfiques ainsi que Loki, dieu malicieux de la mythologie nordique qui joue aussi le rôle de narrateur.
Celle-ci nous perd quelque peu dans la narration, mais nous immerge dans un univers encore plus absurde et loufoque.
Salut final crédit: Marie-Josée Boucher
The Rise of the Bling Bling – Le diptyque
Création : Philippe Boutin, en étroite collaboration avec les interprètes. Direction de production : Antoine Rivard-Nolin. Direction technique : Juliette Papineau-Holdrinet. Dramaturgie : Joséphine Rivard. Conception costumes : Leïlah Dufour-Forget. Conception lumières : Leticia Hamaoui et Martin Sirois. Scénographie : Clémentine Verhaegen et Maude Janvier. Chorégraphie : Elon Höglund et Jean-Benoit Labrecque. Musique : Antoine Berthiaume et Pierre Labbé. Sonorisation : Frédéric Auger. Conception sonore de la pantomime : Ilyaa Ghafouri. Avec Rosie-Anne Bérubé-Bernier, Jaleesa Coligny, Larissa Corriveau, Maxime Genois, Léo Hamel, Valmont Harnois, Émilou Johnson, Vincent Kim, Pierre Labbé, Simon Landry-Désy, Étienne Lou, Emmanuelle Lussier-Martinez, Maxime Mompérousse, Cécile Muhire, Christophe Payeur, Clara Prévost, Nikolas Pulka, Raphaëlle Renucci, Frédérique Rodier et un enfant.
Une création d’Empire Panique
en coproduction avec le Théâtre français du CNA et Usine C
Crédit photos : Ludovic, pour la galerie photos : Lise Breton