Si Marcel Pagnol a écrit les romans « La gloire de mon père » et « Le château de ma mère », pour rendre un certain hommage à ses parents, l’auteur québécois, Alain Labonté , a écrit « Trois saisons et un puits de lumière », une sorte d’hommage à sa mère de quatre-vingt-quatre ans. De plus, à travers son texte, l’auteur rend indirectement hommage aux personnes âgées, mais aussi aux proches aidants et aux personnels soignants.
En effet, Alain raconte comment sa mère en est venue à être placée dans un centre d’hébergement de soins de longue durée. Nous la suivons à travers différents petits récits de vie, brillamment et sobrement racontés, comment la dame en est arrivée à aller vivre dans sa nouvelle demeure. De plus, nous suivons aussi l’auteur dans différentes saisons de sa vie, dont, celui où il a vécu avec ses grands-parents. Il était en quelque sorte le proche aidant.
De près ou de loin, l’histoire du placement de la mère d’Alain Labonté, en résidence, va vous toucher droit au cœur. Parfois, cela va vous rappeler votre propre histoire. Pour d’autres, cela leur rappellera quand leur père, oncle, tante, frère, sœur, mère ont été placés en résidence. J’ai vécu sensiblement la même chose quand mes parents sont partis vivre en résidence. Même si mon histoire est différente, les récits d’Alain m’ont tout de même fait pleurer et remémorer des souvenirs de personnes qui ne reviendront pas. Je me remémorais quand ma grand-mère est venue vivre à la maison, après une hospitalisation. Pour la désennuyer, je jouais au jeu Charivari. Nous avons éprouvé du plaisir, lors de ces moments. Quel beau souvenir !
Le livre se lit très facilement. Pour faire une analogie avec la bouffe, on ne déguste pas les livres d’Alain, on les dévore. J’ai dévoré « Trois saisons et un puits de lumière » en quelques jours. Je dois dire que le livre, même s’il ne raconte pas l’histoire de votre famille, va vous permettre de vous remémorer des moments avec vos proches. Vous allez vous dire : « Ah ! Il n’y a pas juste moi qui ai vécu cela ! ». À découvrir !
Crédit photo: Renaud-Bray