L’Opéra de Québec joue d’audace avec sa saison 24-25 qui contient une rareté, Le comte Ory de Rossini et une œuvre magnifique de Verdi, Il trovatore, qui n’a fait partie qu’une seule fois de sa programmation, en 2010. Les deux productions sont des productions originales de l’Opéra de Québec, ce qui se fait aussi de plus en plus rare dans les maisons d’opéra.
Des nouvelles productions
Dans un contexte de financement plus difficile, de nombreuses compagnies d’opéra reprennent des productions qu’elles ont déjà présentées ou font venir des productions d’autres compagnies. Depuis 2020, l’Opéra de Québec n’a présenté que de nouvelles productions sous sa signature ou en coproduction.
Depuis mon entrée en poste à l’Opéra de Québec, je me suis fait un point d’honneur de présenter uniquement des conceptions originales entièrement réalisées chez nous. Afin, notamment, d’assurer la vitalité des ateliers de créations et des nombreux artisans et artisanes d’ici. »
Jean-François Lapointe
Directeur général et artistique de l’Opéra de Québec
Pour cette prochaine saison, on peut s’attendre à des productions originales avec des propositions scéniques fortes des metteurs en scène, Jean-Romain Vesperini et Jean-Sébastien Ouellette.
« L’équilibre et la recherche de l’excellence guident mes choix artistiques. Pour cette prochaine saison, je fais donc appel à des metteurs en scène qui ont travaillé à l’Opéra de Québec en 2022 et qui ont reçu des critiques dithyrambiques pour l’intelligence et la force de leurs propositions, j’offre une chance à un jeune chef de même que j’ai recours à un chef aguerri, Laurent Campellone. Je veille à ce que dans la même saison l’on rie et l’on pleure, et ce, grâce à des équipes artistiques solides constituées à la fois de vétérans et de jeunes talentueux, d’habitués de Québec et de nouveaux venus, des gens d’ici et d’ailleurs… De quoi satisfaire la curiosité de notre public et de lui offrir des productions à la hauteur de ses attentes. »
Jean-François Lapointe
LE COMTE ORY
Un opéra français de Rossini
Bien qu’il s’agisse de l’avant-dernier opéra composé par Rossini, cette œuvre très achevée n’est pas pourtant pas si connue du public québécois. C’est la première fois que l’Opéra de Québec la programme alors que l’Opéra de Montréal ne l’a fait qu’à une seule occasion en 1989. Rempli de subtils sous-entendus grivois, cet opéra se déroule pendant les Croisades. À la fois déluré et dévergondé, le comte Ory use de tous les subterfuges nécessaires pour se retrouver dans le lit de la comtesse Adèle. Le charme de l’œuvre provient essentiellement de l’équilibre entre la légèreté du livret et le raffinement de la musique qui évite de sombrer dans la vulgarité. La production pourra de nouveau compter sur l’immense talent de Laurent Campellone, chef aguerri du répertoire français et italien, qui saura exprimer la sophistication et la beauté de la partition de Rossini.
Les frasques du terrible comte Ory seront mises en scène par Jean-Romain Vesperini. Celui qui avait créé un écrin poétique au Faust de Gounod, présenté dans le cadre du Festival d’opéra de Québec en 2022, propose cette fois-ci un voyage au Moyen-Âge dans un univers au romantisme chevaleresque légèrement décalé et déjanté. Pour interpréter le comte Ory, l’Opéra de Québec s’est tourné vers un spécialiste du rôle, le français Philippe Talbot, qui fera ses débuts au Québec.
26, 29, 31 octobre 2024 à 19 h 30
2 novembre 2024 à 14 h
Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec
Distribution
IL TROVATORE DE VERDI
Avec La traviata et Rigoletto, Il trovatore fait partie des opéras de Verdi dont le succès ne se dément pas au fil du temps. Pilier du répertoire et parmi les plus joués dans le monde, il ne fut présenté à l’Opéra de Québec qu’à une seule occasion. Pour cette nouvelle production, l’Opéra de Québec mise sur l’intelligence et la créativité du metteur en scène Jean-Sébastien Ouellette qui avait si finement revisité Don Pasquale de Donizetti en 2022. La venue du chef Federico Tibone, aussi pianiste et chef de chant et présentement chef associé à l’Opéra de Marseille, est remplie de promesses.
Un drame brûlant!
Qu’adviendra-t-il de l’amour entre Manrico et Leonora qui attise la jalousie du comte de Luna? Qui est réellement Manrico, ce mystérieux trouvère? Azucena, une bohémienne qui aime Manrico comme son propre fils, connaît tous les secrets et aura le mot de la fin : vengeance! Sur fond de guerre, les passions exacerbées s’embrasent jusqu’à un sinistre dénouement. Verdi sublime avec sa musique les destins tragiques des protagonistes qui ignorent les liens de sang qui les unissent. Pour interpréter ces rôles d’une grande profondeur, le directeur de l’Opéra de Québec mise sur des interprètes qui savent autant manier le jeu que la voix, dont la soprano lyrico-spinto Irina Stopina qui a une double formation de chanteuse et de comédienne et le fabuleux ténor Christophe Berry. Une fois de plus, Hugo Laporte saura jouer les méchants et nous ravir avec son si beau timbre de baryton.
17, 20, 22 mai 2025 à 19 h 30
24 mai 2025 à 14 h
Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec
Distribution
Un avant-goût du Festival
LA VIE PARISIENNE — Point culminant du 13e Festival d’opéra de Québec
En attendant l’annonce complète de la programmation du Festival d’opéra de Québec qui se tiendra du 24 juillet au 4 août 2024, le directeur offre à ceux qui s’abonneront à la saison 24-25 la possibilité de profiter d’une prévente exclusive pour le spectacle phare du 13e Festival, La vie parisienne de Jacques Offenbach.
Il s’agit d’une œuvre truculente dans laquelle défile une kyrielle de savoureux personnages interprétés par des artistes qui ont marqué la dernière édition du Festival, des chanteurs d’ici que nous chérissons, de jeunes talents irrésistibles et de solides pointures internationales. Un pur moment de réjouissance! Avec l’Orchestre symphonique de Québec, le Chœur de l’Opéra de Québec et des danseurs.
2 et 3 août 2024 à 19 h 30
4 août 2024 à 14 h
Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec
Distribution
LES PARTENAIRES
C’est grâce au précieux soutien des partenaires publics et privés, comme la Fondation Azrieli ou QSL, que l’Opéra de Québec est en mesure de maintenir la qualité et l’accessibilité de ses productions. Les amateurs et ceux qui auront envie de découvrir l’opéra peuvent donc se procurer des billets à tarif régulier à partir de 55 $. Les formules d’abonnement, les tarifs pour les 30 ans et moins de même que les prix de groupes permettent d’en avoir encore plus pour son argent.
Tous les détails sur la programmation, les distributions, les tarifs et l’abonnement sont accessibles sur le site web de l’organisation au operadequebec.com.
La vente débute à midi le 2 avril.
Philippe Talbot, Jean-Sébastien Ouellette, Jean-Romain Vesperini