11 au 13 mai – Le Diamant

Durée : 100 minutes sans entracte

Mani Soleymanlou repart à zéro en replongeant dans l’histoire de son père qui fuit l’Iran.  C’est à partir d’un nouveau départ que Soleymanlou remonte à l’origine de lui-même et de l’histoire de son père pour parvenir à transmettre à son fils l’origine de leur histoire et ce qu’il veut et peut lui transmettre. Son « Zéro » représente le VIDE.  Il va laisser son fils faire ses propres expériences…  Sa première fois en « tout ».  Lui-même, veux se laisser de la place pour un nouveau départ. 

Cette histoire sensible et surprenante, trouvera écho chez plusieurs et fera émerger les échanges et réflexions sur ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise.

Pour se raconter, Mani utilise des images fortes, des références sur des gens que l’on connaît bien, un texte puissant ainsi que l’humour et dérision pour nous poser cette question : Sommes-nous ce qu’on nous a transmis ou ce que nous lèguerons à notre tour?

Un solo captivant et magnétique qui dénonce nos excès et qui se veut rassembleur pour un « Vivre ensemble », ou dans ses termes : « Rêver collectivement ensemble ». Une quête idéaliste et en harmonie parfaite avec les identités multiples, sans être moralisateur.

Décor : Beaucoup de chaises empilées.  Si je m’essaie comme explication de ce décor, je dirais que ça ressemble au chaos.  Chacune des chaises, représentant une expérience de vie, mêlée aux autres.

Son spectacle

Au début, Mani fait comme si on n’était pas là, il raconte les événement de la fuite de son père comme s’il se les remémorait à lui-même. Puis, il nous voit et nous parle de lui, qui il est, comment il se sent. Identité, Immigration, Iranien. Tous les sujets y passent : Environnement, comment économiser l’eau, le compostage, les jouets d’enfants suremballés, le recyclage, l’éco-anxiété, etc.  Il fait des amalgames de mots à une vitesse folle comme un peu la chanson « Trois petits chats ».

Autre fait intéressant, c’est son idée de lire un livre à son enfant avant de se coucher. Un beau moment pour apprendre des choses et même apprendre des mots de sa langue.

Chorégraphie efficace

Avec des mots et de brèves explications, ce numéro nous a fait bien rire. (Renaissance/Abondance/Amour/Santé/Beauté/Richesse/Fertilité/Vie).  Maintenant, on parle beaucoup de l’autre.  Mani aime la diversité, mais comme il le dit si bien: « Plus on se mélange, plus je disparais). 

Oui, on peut naître une autre fois…  (Peut-être en faisant le Vide, (Zéro), tout effacer et tout recommencer) ou à travers les premières fois de nos enfants. 

À propos de la compagnie Orange Noyée

Créée à Montréal en 2011 par l’acteur Mani Soleymanlou.

La compagnie Orange Noyée tient son nom d’une tradition Persane. Lors du nouvel an Iranien, parmi d’autres éléments qui décorent la maison, on trouve un bol d’eau à l’intérieur duquel flotte une orange.  Celle-ci représente la terre flottant dans son univers, le bol d’eau. L’appellation orange noyée invoque la noyade de la terre, dans son univers, L’idée que nous sommes submergés par notre temps, notre époque, est au cœur de la réflexion de la compagnie et des artisans qui y oeuvrent. 

DISTRIBUTION

MANI SOLEYMANLOU

CRÉDITS

TEXTE, MISE EN SCÈNE MANI SOLEYMANLOU
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE ET RÉGIE JEAN GAUDREAU

UNE CRÉATION DE ORANGE NOYÉE
EN COPRODUCTION AVEC LE THÉÂTRE FRANÇAIS DU CNA 
CRÉÉE À LA CHAPELLE / SCÈNES CONTEMPORAINES


LUMIÈRE ERWANN BERNARD
CONCEPTION SONORE LARSEN LUPIN
COMPOSITION ORIGINALE ALBIN DE LA SIMONE
DIRECTION DE PRODUCTION (CRÉATION) CATHERINE LA FRENIÈRE
DIRECTION DE PRODUCTION (TOURNÉE) VANESSA BEAUPRÉ
DIRECTION TECHNIQUE (CRÉATION) ÉRIC LE BREC’H
DIRECTION TECHNIQUE (TOURNÉE) CLAIRE SEYLLER 
PRODUCTION EXÉCUTIVE XAVIER INCHAUSPÉ

CRÉDIT PHOTOS : LISE BRETON