Le 5 juillet dernier, la comédie de l’été à la Maison des arts de Drummondville avait lieu la grande première de la pièce : Appelez-moi Stéphane, écrite par Claude Meunier et Louis Saïa. Monarque réalise encore une fois un coup de maître avec le théâtre d’été, pour la neuvième année consécutive à Drummondville.
Stéphane (joué par Bernard Fortin) est un « professeur » de théâtre qui s’invente tout plein de réussites théâtrale et cinématographique pour impressionner ses cinq élèves, en cours de théâtre pour huit mardis de l’été. Parmi ses cinq élèves, on y retrouve : Réjean (incarné par Patrice Bélanger), un homme venu se débarrasser de sa gêne presque maladive; Gilberte (jouée par Caroline Bouchard) et son amie, Jacqueline (Véronic DiCaire) venues faire de la comédie pour devenir célèbres; Jean-Guy (Dominic Paquet) a toujours une blague derrière une autre et enfin, Louison (jouée par Tammy Verge), une jeune femme qui n’a pas pu s’inscrire au cours de zomba et a choisi le cours de théâtre car il restait de la place. Stéphane essayera de faire ressortir les émotions, les sentiments ainsi que de connaître l’histoire de chacun mais il en perdra le contrôle.
Bernard Fortin, un habitué du théâtre est un Stéphane hilarant. Son personnage accumule erreurs par-dessus erreurs sans que ses élèves le réalisent. Bernard Fortin joue avec intelligence et brio son personnage et nous le rend presque attachant. Je dis « presque » puisque nous savons très bien qu’il embobine ses élèves avec ses belles paroles!
Et que dire de ses élèves! Patrice Bélanger campe un personnage attachant, handicapé par sa timidité. Patrice Bélanger est tordant dans la peau de son personnage. Tammy Verge, qui est aussi habituée d’être sur les planches, nous montre avec joie, un côté d’elle que nous connaissons peu : l’humour mais avec un côté naïf. Caroline Bouchard joue également avec hauteur le personnage de Gilberte, qui tentera de voler le spectacle dans la deuxième partie. Et enfin, les deux nouveaux sur les planches : Véronic DiCaire et Dominic Paquet. Vous allez me dire que Dominic n’est pas nouveau sur les planches. Mais au théâtre, oui! Dominic Paquet est aussi bon en humour qu’au théâtre! Il joue bien son rôle d’homme qui tente de tourner tout en dérision. Véronic DiCaire est une très belle découverte également, dans son rôle de femme mal aimée. Une brochette de bons acteurs ne peut faire autrement qu’une réussite!
De mon côté, je n’ai jamais autant rit! Du début à la fin, mes yeux étaient mouillés et j’en avais mal au ventre par moment, tellement c’était drôle. L’histoire de Claude Meunier et Louis Saïa est une bénédiction pour les gens qui ont besoin de se détendre, d’oublier le moment présent pendant près de deux heures trente minutes et aussi pour s’humecter les yeux. La mise en scène d‘André Robitaille est aussi remarquable et pleine d’énergie que ses productions antérieures, avec Monarque.
Un incontournable de l’été! Vérifiez auprès de la Maison des Arts de Drummondville pour la disponibilité de billets. Il faut que vous voyez cette pièce. Je vais probablement y retourner moi-même, tellement j’ai aimé. Pour info, visitez le site de la Maison des Arts de Drummondville. Et nous avons eu le privilège de voir ce qui sera présenté l’an prochain. Plusieurs maisons de productions au Canada ont tenté d’amener cette pièce de théâtre de l’Angleterre ici, sans succès. Et c’est Monarque qui a réussi à les convaincre. L’été prochain, pour les dix ans de Monarque à la Maison des Arts de Drummondville, nous aurons la chance de voir un autre incontournable : La pièce qui tourne mal (The play that goes wrong). Les billets sont déjà en vente ici.
Crédit photos: Émilie Lapointe