Sur la photo: Emmanuel Bédard, Michel Nadeau, Vincent Champoux, Charles Roberge, Jeanne Turcotte

Date : 22 avril au 17 mai à la Bordée

Durée : 2 heures sans entracte

Cette nouvelle mouture de l’œuvre de Samuel Beckett, icône du XXe siècle, est mise en scène par Olivier Normand. 

Avec humour, profondeur et une apparente simplicité, Beckett sonde les zones grises de la condition humaine, de l’absurde à la tendresse.

Écrite au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après les horreurs de la Shoah, Hiroshima et Nagasaki, En attendant Godot a été déclarée la plus grande pièce du XXe siècle. 

Dans cette comédie philosophique, Samuel Beckett y livrait une nouvelle vision de l’Homme moderne. 

Les spectateurs sont conviés à une expérience théâtrale aussi absurde que lumineuse, portée par une distribution remarquable et une approche scénique résolument contemporaine.

L’histoire

Créée en 1953, En attendant Godot demeure l’un des textes les plus influents du répertoire moderne. 

Deux personnages, Vladimir et Estragon, passent le temps en attendant Godot: ils font des jeux, discutent, s’obstinent – ils vivent. Ils croisent un drôle de duo, Pozzo et Lucky, pour quelques instants. La journée se termine et Godot n’est pas venu. Mais un petit garçon (ce soir, c’était une petite fille) vient leur dire qu’il viendra demain. Alors ils reviendront demain. Pour attendre Godot. Et dans l’attente, ils passeront le temps au bord d’un chemin, dans l’attente d’un mystérieux Godot… qui ne viendra jamais. 

Mes impressions

Les acteurs sont excellents chacun dans leur rôle respectif. Michel Nadeau et Vincent Champoux font une équipe du tonnerre avec leurs répliques et font les fous parfois avec leur chapeau « Nous naissons tous fous, mais certains le demeurent ».  Ils sont heureux de rencontrer Pozzo et Lucky, ça leur fait passer le temps. Lucky est la marionnette de Pozzo, son porteur de bagage qui répond à ses moindres désirs.  On s’attendrit à son sort d’esclave et on aime détester son bourreau « Pozzo » qui se prend pour un Dieu.  Lorsqu’on rencontre une 2e fois Pozzo, les choses ont changées et il est en moins bonne posture. Un bon retour du destin.  

Tant qu’à Vladimir et Estragon, on sent une grande tendresse entre eux, ils se taquinent, se racontent des histoires, persévèrent dans leurs attentes de Godot.

Décor, costumes et éclairages

Comme décor : Un grand tapis représentant une tourbière et un grand arbre. Sur le mur, sur écran géant montrant le soir.  Les costumes sont vieux comme des guenilloux.  Celui de Pozzo, un costume d’homme d’affaire et Lucky, du linge de pauvre. Comme éclairage, de chaque côté de la tourbière, il y a de nombreux spots pour la lumière du jour.

Les 12 enfants apparaissent en même temps que la fumée comme dans un rêve. Ici le salut final.

DISTRIBUTION : Emmanuel Bédard, Vincent Champoux, Michel Nadeau, Charles Roberge, Enfants principaux à tour de rôle :Jeanne Turcotte et Adam Voisine.

Une production La Bordée
Texte : Samuel Beckett
Mise en scène : Olivier Normand
Assistance à la mise en scène et régie : Hélène Rheault
Décor : Erica Schmitz
Costumes : Julie Morel
Éclairages : Julie Basse
Maquillages : Vanessa Cadrin
Perruque Lucky : Myriam Richer
Confection des combinaisons enfants : Judith Fortin
Couture et ajustements des costumes : Julie Morel
Construction décor : Bruno Petit
Peintre scénique toile : Bruno Rathbone

Mot de Michel Nadeau

Les chefs-d’œuvre sont rares.”, explique Michel Nadeau, directeur artistique de La Bordée, et comédien dans la pièce. “Ces œuvres qui, bien que portant la marque de l’époque de leur création, gardent intacte toute leur pertinence pour les époques à venir. Qui résonnent toujours dans les préoccupations humaines, malgré le temps qui passe, et ce, sans qu’on ait besoin de marquer le trait. Le propre d’une œuvre géniale c’est de générer des interprétations à l’infini. C’est d’être éternellement contemporaine. Il en est ainsi de En attendant Godot.”, conclut-il.

Mot d’Olivier Normand

« Beckett nous tend un miroir. Dans cette attente vide, il y a une humanité immense. On rit, on s’émeut, on se reconnaît. C’est ce paradoxe que j’ai voulu faire vivre sur scène », affirme Olivier Normand, metteur en scène de la production. 

Avec cette proposition scénique épurée, Olivier Normand rend hommage au génie de Beckett tout en injectant une vitalité nouvelle à ce texte intemporel. Cette création marque également le retour de Godot à La Bordée, près de 20 ans après la version acclamée de Lorraine Côté en 2006.

LA BORDÉE
Pôle majeur de la création théâtrale à Québec depuis 1976, La Bordée est un organisme à but non lucratif situé en plein cœur du centre artistique de Québec, le quartier St-Roch. La Bordée produit et diffuse des textes forts et signifiants du répertoire mondial, de la dramaturgie québécoise et contemporaine, qui résonnent auprès du grand public. Le théâtre de création y occupe une grande place. La Bordée est également un lieu d’accueil pour la diffusion du théâtre québécois et d’ailleurs, et pour la tenue de manifestations culturelles de toutes sortes.

La Bordée tient à remercier Québecor à titre de grand partenaire de la saison 24-25.

Crédit photos : Lise Breton