Durée : 100 minutes

Drame de Léa Pool. 

Adaptation d’un roman de l’Islandaise Auður Ava Ólafsdóttir (Ör, paru en 2018), 

Distribution

Sébastien Ricard, Lorena Handschin, Jules Poirier, Irène Jacob, Louise Turcot, Paul Ahmaran

Canada (Québec), Suisse, 2023, 

Un film très intéressant où l’on constate qu’une rencontre signifiante peut changer notre façon de penser.  Sébastien Ricard est extraordinaire avec sa voix calme, son intériorité qui se passe de mots et son regard perçant. 

L’histoire

« Hôtel Silence, raconte l’histoire de Jean, un quinquagénaire rongé par un mal de vivre qui s’envole vers un pays dévasté par la guerre dans l’objectif de mettre fin à ses jours. Face à la désolation des lieux, à la misère et à la résilience de ceux qui l’accueillent, Jean n’a d’autre choix que de mettre sa souffrance en perspective. »

Un film qui fait réfléchir
Les gens de la guerre qui ont tout perdu (leur homme, leur maison) veulent tous vivre, on assiste à de l’entraide, la renaissance de leur lieu (hôtel, restaurant). Un beau message d’espoir et de prise de conscience de ce que nous avons.  (Quand on se compare, on se console)

On voit un homme détruit intérieurement qui veut mourir d’une façon anonyme ailleurs pour épargner sa fille, mais plus le temps avance et qu’il aide les gens, il s’attache à ceux-ci, redécouvre de nouveau l’amour et change d’idée pour revenir chez lui au Québec transformé et prêt à vivre. 

Jean mettra ses outils et son savoir-faire au service d’une reconstruction qui pansera tant ses cicatrices que celle d’un village entier.

On voit aussi des profiteurs de la guerre, qui n’aime pas qu’on les empêche de faire de l’argent et Jean goûtera à leur médecine, mais ne se laissera pas manipuler. 

Scènes émouvantes

Lorsque sa fille lui dit qu’elle était inquiète et qu’il lui manque.  

Les femmes enfin installées dans une maison qui partage un bon repas et se mettent à chanter en catalan, une langue qui n’a pas de pays. (Ouverture sur le monde et la joie qui renaît)

Lorsque Jean redécouvre l’amour (Il faut se souvenir qu’il n’avait plus le goût à rien)

La musique envoûtante complète merveilleusement le film.