Arrivé depuis peu en salle, le film, « La vie selon Otto », raconte l’histoire d’Otto Anderson, un homme qui a perdu le goût de vivre. En effet, après avoir perdu sa femme, Otto se fait montrer la porte de la retraite de son emploi. Déjà râleur, Otto s’enfonce de plus en plus dans la mauvaise humeur, le sarcasme, si bien qu’il en devient grognon et bougon. Il ne lui reste que la vie de son quartier pour se désennuyer. Sauf qu’Otto s’ennuie de sa femme décédée quelques années plus tôt. Il veut la rejoindre au plus vite, en se suicidant, mais l’arrivée de Marisol, une Mexicaine et de son mari Tommy, va venir contrecarrer ses plans à plusieurs reprises. Marisol et sa famille vont tenter d’avoir une relation amicale avec Otto qui les repousse systématiquement. De plus, un entrepreneur immobilier tente de déloger les résidents du quartier pour construire des condos de luxes. Il n’en faut pas plus pour Otto pour partir en guerre et protéger son quartier ainsi que ses ami(e)s.
La comédie dramatique de Marc Forester a été inspiré d’un roman suédois « A man called Ove ». Le cinéaste tente de démontrer qu’il existe toujours des gens avec des valeurs de bonté, d’entraide, de partage et d’humanité. Le problème du film, c’est qu’il est prévisible. Après ses nombreuses tentatives de suicides ratées, il est très facile de comprendre ce qu’il adviendra d’Otto. Aussi, il est très facile de dire que les bons (et les bougons) gagnent et les mauvais perdent. Vous voyez la prévisibilité du film ?
Tom Hanks réussit à rendre sympathique et attachant, cet homme bougon, grognon et râleur. L’actrice mexicaine qui personnifie Marisol, Mariana Trevino, réussit à elle-seule à apporter le soleil et l’espoir dans la vie d’Otto, mais aussi dans celle du spectateur. Cela rend crédible cette amitié à l’écran. Plusieurs moments entre l’actrice et Tom Hanks nous font ressentir une gamme d’émotions, allant du rire aux larmes.
Pourquoi Otto est-il devenu un irascible, pessimiste, râleur ? Vous allez le comprendre dans les retours en arrière. Cependant, le procédé devient vite agaçant, car il ralentit l’histoire en cours.
Malgré tout, le film est charmant et plaisant à regarder. On sympathise rapidement avec ce grincheux qui ne veut rien savoir des autres. Le chat réussit tout de même à nous charmer tellement que sa relation avec Otto est touchante. Bref, il est fort possible que vous laissiez couler quelques larmes lorsque vous arriverez à la fin du film, tellement l’histoire est touchante. Ce film est avoir pour son côté touchant, émouvant, rempli d’espoir, même si ce n’est pas un chef-d’œuvre.
Crédit photo: Sony Picture Canada
Texte: Benoît Fréchette