Dans cette 66e aventure des Tuniques Bleues, sortie en début d’année 2023, le sergent Chesterfield poursuit toujours son inséparable compagnon, Blutch, qui déserte, pour la Xième fois, l’armée des nordistes (les Tuniques Bleues, quoi!). Cette fois-ci, le sergent Chesterfield arrive chez les immigrants irlandais américains, mais découvre qu’il viendrait d’une famille irlandaise et se fait enrôler dans la Irish Republican Brotherhood (une organisation indépendantiste irlandaise). Il n’en faut pas plus pour Blutch, une fois de plus, aller à la rescousse de Chesterfield et trouver la vérité sur, cette fois-ci, ce lien familial irlandais.

Les Tuniques Bleues 66: Irish Melody

Willy Lambil avait annoncé, dès le numéro 63, vouloir passer le flambeau à quelqu’un d’autres. Cela a été le cas avec le numéro 65, L’envoyé spécial. Malheureusement, l’album n’avait pas été à la hauteur du trait de Lambil. Dans ce numéro 66, Willy Lambil reprend les dessins. Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec la série, nous suivons, des soldats nordistes, en guerre contre les sudistes, dans les années 1800. Chaque album tourne autour d’un événement historique qui a influencé la guerre aux États-Unis. Le sergent Chesterfield veut aller combattre, alors que son compagnon, le caporal Blutch, cherche désespérément à déserter l’armée. Ces deux personnages sont les éléments comiques de l’histoire, se mettant sans cesse dans des situations difficiles. L’un va aller chercher l’autre pour qu’il reste en vie.

Dans ce numéro 66, nous en apprenons un peu plus sur les immigrants irlandais américains, principalement ceux qui ont été dans l’armée américaine. Tout comme chez Lucky Luke, l’auteur (ici Kris), nous en apprend un peu plus, historiquement, sur un fait qui a réellement été vécu. Bien entendu, le tout est sous le couvert des aventures des tuniques bleues. Cette formule, qui est utilisée depuis le début, a fait ses preuves. Rajoutons un peu d’humour pour désamorcer l’aspect tragique de la guerre et le lecteur en apprend un peu plus sur son passé. Qu’est-ce qui fait que l’on revient aux aventures de Chesterfield et de Blutch? C’est davantage pour l’humour de la série, malgré des sujets lourds et denses.

Crédit photo: Benoît Fréchette

Texte de Benoît Fréchette