La compagnie lyrique de création CHANTS LIBRES est heureuse d’annoncer la première mondiale de sa toute nouvelle création, L’orangeraie de Zad Moultaka (musique) et de Larry Tremblay (livret), mis en scène par Pauline Vaillancourt. Les représentations auront lieu au cœur du Quartier des spectacles dans la grande salle Ludger-Duvernay du Monument-National de Montréal, les 19, 20 et 21 octobre 2021, ainsi qu’en reprise les 5 et 6 novembre 2021 par Le Diamant à Québec dans le cadre de leur série — Art Lyrique.
Avec cette 17e création, fidèle à sa mission de création de nouvelles formes d’opéra, et ce, malgré le contexte pandémique, CHANTS LIBRES soulignera à cette occasion son 31e anniversaire sous la direction artistique de Pauline Vaillancourt, co-fondatrice de la compagnie en 1990 avec Joseph Saint-Gelais et Renald Tremblay.
Une création qui réunit des créateurs d’envergure et des partenaires d’exception
L’orangeraie est une production de CHANTS LIBRES, compagnie lyrique de création, en coproduction avec le Nouvel Ensemble Moderne (NEM) et en collaboration avec Hexagram-UQAM | Centre de recherche en arts médiatiques.
Pour sa première adaptation à l’opéra, L’orangeraie est mis en musique par le compositeur franco-libanais Zad -Moultaka. Reconnu pour la beauté de son écriture vocale et sa musique riche de l’esthétique de deux mondes, l’orient et l’occident, la partition entoure d’un écrin particulier cette fable sur l’enfance et la guerre. Le livret de Larry Tremblay est inspiré du roman du même nom, connu internationalement et récipiendaire de nombreux prix à l’international, traduit depuis sa parution en arabe, hébreu, slovène, macédonien, ukrainien, croate, tchèque, danois, coréen, chinois, espagnol, turc, suédois, grec, catalan, néerlandais, anglais, italien et allemand.
Suite au succès critique rencontré en 2016 avec The Trials of Patricia Isasa (Kristin Norderval, Naomi Wallace), -lauréat des prix OPUS Concert de l’année – Montréal et Concert de l’année – Musique moderne, contemporaine, la metteure en scène Pauline Vaillancourt fait à nouveau appel à l’univers de l’artiste visuelle Dominique Blain pour la scénographie et la vidéo de L’orangeraie.
Elle renouvelle aussi sa complicité avec la cheffe Lorraine Vaillancourt, directrice musicale du NEM. Neuf chanteurs et seize musiciens seront sous sa direction.
Le propos, synopsis — L’orangeraie, une fable actuelle
Chaque scène nous amène à suivre le parcours tragique des jumeaux Amed et Aziz, deux enfants pris malgré eux dans l’engrenage de la guerre.
Amed et Aziz vivent avec leurs parents dans l’orangeraie que leur grand-père paternel a fait surgir du désert. Une nuit, un obus tombe sur la maison des grands-parents et les tue.
Soulayed, le chef armé d’un village voisin, vient demander à Zahed de venger la mort de ses parents : il a apporté avec lui une ceinture d’explosifs. L’un des jumeaux devra la porter et aller détruire les campements de -l’ennemi. Zahed devra choisir entre Amed et Aziz celui qui deviendra un enfant kamikaze. Il n’est pas question pour lui de choisir Aziz qui souffre d’une maladie mortelle. Ce serait insulter Dieu. C’est Amed qui partira. Tamara n’accepte pas le choix de son mari. Elle demande à Amed de prendre la place de son frère. L’échange entre les deux frères a lieu. Mais Amed est pris de remords et révèle la vérité à son père, qui l’expulse de la maison. Amed devra s’exiler en Amérique où il sera accueilli par Dalimah, la sœur de Tamara.
Dix ans plus tard, en Amérique, Amed participe à un tournage. Mikaël, le réalisateur, propose à Amed de jouer le rôle de Sony, un enfant qui fait face à un mercenaire. Amed refuse de jouer ce rôle lui rappelant trop son passé douloureux. Pour justifier son refus, Amed révèle à Mikaël la véritable mission de son frère Aziz, qui s’est fait exploser au milieu d’une centaine d’enfants. Il ne jouera pas. Le dernier jour de tournage, Amed surprend tout le monde en réapparaissant et tient son rôle. Il s’adresse au mercenaire. Pour un moment, il est Sony, Aziz, Amed. Il a vaincu les fantômes de son passé tragique. Il parle enfin de paix.
Créateurs
ZAD MOULTAKA, musique CATHERINE BÉLIVEAU, vidéo
LARRY TREMBLAY, livret NANCY BUSSIÈRES, éclairages
PAULINE VAILLANCOURT, mise en scène MARIANNE THÉRIAULT, costumes
DOMINIQUE BLAIN, scénographie et vidéo JACQUES-LEE PELLETIER, maquillages
Interprètes
NICHOLAS BURNS, contre-ténor AMED STÉPHANIE POTHIER, mezzo-soprano DALIMAH
DION MAZEROLLE, baryton SOULAYED ALASDAIR CAMPBELL, baryton HALIM
JACQUES ARSENAULT, ténor ZAHED SIMON CHAUSSÉ, baryton KAMAL
NATHALIE PAULIN, soprano TAMARA SÉBASTIEN RICARD, comédien MIKAËL
ARTHUR TANGUAY-LABROSSE, ténor AZIZ NOUVEL ENSEMBLE MODERNE, LORRAINE VAILLANCOURT, cheffe
Découvrir un extrait de la partition
À l’origine, L’orangeraie devait être créé et présenté en octobre 2020. Le contexte pandémique ayant rendu les conditions de production et diffusion incertaines, un événement d’exploration numérique intitulé Prélude à l’opéra a permis aux publics confinés de découvrir quelques extraits de la partition. Lors de sa première webdiffusion, voici ce que les critiques ont dit :
(…) l’écriture est réellement vocale (dans les parages de L’amour de loin de Saariaho) et l’orchestre, traité sans extravagances, colore efficacement l’état psychologique dans lequel les situations entraînent les protagonistes. — Christoph Huss, Le Devoir
Par instants, les voix se complètent, chantent à l’unisson, en canon, puis se séparent, s’opposent, et hurlent la douleur des émotions contraires. Presque obsessive, une mélopée embrasse l’espace et embrase l’esprit. -Efficaces, de longues plages de musique amènent lentement, insidieusement, l’aspect inéluctable de ce drame, le destin des enfants soldats (…) — Michel Joanny-Furtin, La Scena Musicale
La musique de Zad Moultaka est chargée de cette tension et de cette agressivité que le livret de Larry Tremblay colporte. — Éric Champagne, la revue L’OPÉRA
L’ORANGERAIE
19, 20, 21 octobre 2021
Billetterie du Monument-National — (514) 871-2224 — billetterie@monumentnational.com
Mise en vente des billets le 1er septembre 2021