C’est devant une foule remplie d’admiration que Michel Rivard est venu nous interpréter quelques-unes de ses chansons pour souligner ses cinquante ans de carrière artistique, vendredi et samedi, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, à Montréal. C’est en nous racontant des souvenirs, en rimes parfois, que Michel Rivard nous a donné ce qu’on connaît bien de lui.
Ce fut un honneur pour moi d’assister à ce merveilleux spectacle de souvenirs, assis à côté de la très grande Francine Grimaldi. J’ai échangé quelques mots avec cette dame, qui est fort sympathique. J’y ai également croisé Marie-Claude Guérin (L’Échappée). Et selon Michel Rivard, plusieurs membres de Beau Dommage étaient également dans la salle.
Le chanteur a débuté le spectacle seul, avec sa guitare sur la scène, en nous interprétant l’unique nouvelle chanson du spectacle « Le tour du bloc ». Se remémorant lorsqu’il était petit, assis dans une barrouette à quatre roues, se faisant tirer par un membre de la famille, il faisait le tour du bloc chez lui, lorsqu’il habitait Montréal. Tout le long du spectacle, il nous raconte des anecdotes, de comment lui est venu l’inspiration pour telle ou telle chanson, des endroits où il écrivait ses chansons, en jouant avec les rimes et l’humour.
Michel Rivard nous promène, d’une année à l’autre, dans le désordre, ordre des chansons donné par un algorithme, selon lui. Algorithme à la blague car lui-même ne sait pas vraiment ce que c’est, nous disant de demander à notre voisin-e plus jeune pour le savoir. Nous berçant tantôt avec du Beau Dommage ou avec d’autres de ses chansons solos, nous voyageons à travers les nuages. Il nous a partagé ses succès comme : « La lune d’automne », « Méfiez-vous du grand amour », « Tombé du ciel », « L’oubli », « Un trou dans les nuages », pour ne nommer que ceux-là. Évidemment, il nous a gâté avec « Je voudrais voir la mer », fait chanter avec lui sur « La complainte du phoque en Alaska » et « Ginette ».
Si je vous dis que Michel Rivard m’a ramené des souvenirs en mémoire, je dévoile mon âge. Dans le fond, lorsque Michel Rivard a débuté la chanson, moi je venais au monde. Mais il a embelli mon enfance, mon adolescence et encore aujourd’hui. C’est un Michel Rivard plein d’énergie qui est monté sur scène pour nous interpréter environ vingt-deux chansons. Ce chanteur à la voix pleine de sensibilité et encore avec autant de charme. Michel Rivard a su nous montrer qu’il est humain avant tout et proche de son public. Même lors d’un petit blanc de mémoire, en racontant une anecdote, il a su en rire et il a répondu à un admirateur que lui aussi était content de revenir sur scène.
Michel Rivard – Le tour du bloc c’est trois heures de chansons avec entracte. Il était accompagné sur scène d’une superbe équipe : Lana Carbonneau, Audrey-Michèle Simard et Renaud Paradis en chœur avec lui, au piano et aux arrangements : François Richard, à la guitare : Rick Haworth, à la basse : Mario Légaré, à la batterie : Sylvain Clavette, à la flûte : Jocelyne Roy, au trombone : Renaud Gratton, à la clarinette : Guillaume Bourque et à la corne : Maude Lussier. Un beau bravo particulier à François Richard pour la modernisation des arrangements sur les chansons.
Il y a aussi la merveilleuse équipe que nous ne voyons pas : Frédéric Blanchette pour la mise en scène, Pascal Boily pour la conception d’éclairages, Marcelo Ponce pour la direction technique, Martin Lessard pour la sonorisation en façade et Olivier Allard du côté de la scène, Mario Leblanc pour la régie d’instruments, Cynthia St-Gelais comme styliste la maison de production La maison fauve.
Michel Rivard – Le tour du bloc sera en supplémentaire aux Francos de Montréal, le 13 juin 2023.
Crédit photo : Marc-Étienne Mongrain