Le 15 février avait lieu la 2e édition de la journée Moi, passeur culturel – La culture rencontre le milieu scolaire à la Maison des Arts Desjardins de Drummondville. Cette journée, pour les enseignants et enseignantes, est organisée conjointement par la Commission Scolaire des Chênes, la Ville de Drummondville, la MRC de Drummond, la Maisons des Arts Desjardins et quelques représentants artistiques. Des enseignants et enseignantes, de toutes matières confondues, se sont réunis lors de cette journée, pas seulement pour vivre la culture, mais aussi pour apprendre à la transmettre. Les enseignants et enseignantes y voyaient aussi l’importance de la culture et l’importance du rôle de ceux-ci à l’intégrer à l’intérieur de leurs cours.
Mais qu’est-ce que la culture? La culture touche tous les domaines : les 4 arts, français, histoire, anglais, éthique et culture religieuse, etc. En quelques mots, c’est ce qui caractérise une société.
Animé par Normand Page pour une deuxième année, la journée commence avec une courte conférence de 30 minutes. Courte… mais grande! La conférence intitulée La médiation… quossa donne : ouvrir des fenêtres dans les cœurs et les têtes est donnée par Sylvain Massé, passeur de passions et aussi comédien. Depuis environ 30 ans, il fait de la médiation culturelle, soit de mettre le public en contact avec la culture. À partir de son parcours, il nous parle de son expérience, de ce qu’il ne faut pas faire et aussi comment nous pouvons reconnecter les jeunes à la culture. Il se veut une source d’inspiration, celui qui réussira à ouvrir les portes des cœurs et des âmes. Lors de l’un de ses bons moments, il nous explique comment il a convaincu un adolescent que le rap existe depuis belle lurette. Il est remonté jusqu’à Shakespeare en nous faisant une démonstration de slam.
Entre les conférences, nous avions la chance de participer à des ateliers, qui peuvent être réalisées en classe avec des intervenants culturels. Après cette première conférence, nous avions le choix entre un atelier de FlaFlam Studio (bédéiste, atelier pour des élèves du primaire) ou un atelier de signet peint et de poésie avec Evelyn Losier (concernant plus des élèves du secondaire). Le choix était difficile, mais j’ai choisi FlaFlam. Félix Laflamme et Claude DesRosiers nous ont montré, à l’aide d’un logiciel, comment encrer une bande-dessinée. Nous le voyions en direct sur l’écran. Et par la suite, nous nous sommes amusés en dessinant des personnages farfelus, où chacun dessinait une partie du corps, sans voir ce l’autre avait dessiné auparavant. À la pause, en sortant de la salle, j’ai aperçu les signets réalisés dans l’autre atelier et ils étaient très bien fait. Les gens ont aimé.
Avant le dîner, nous avions droit à une deuxième conférence donnée par Martin Lépine sur la Formation des passeurs culturels dès la formation initiale en enseignement de l’Université de Sherbrooke. Il nous expliquait un projet pilote à l’Université de Sherbrooke pour les futurs enseignants, qui doivent réussir à passer la culture dans leur stage (c’est dans leur évaluation). Ceux-ci ont accès à deux spectacles par année gratuitement (théâtre, danse, cirque) ainsi qu’à des rabais pour d’autres. De plus, il suggère que tous les enseignants au Québec devraient avoir cet avantage, celui d’avoir accès à de la culture, gratuités ou des rabais, puisque nous sommes transmetteurs de culture.
Après le dîner, nous avions le choix de 2 autres ateliers. Nous avions soit une Initiation au chant improvisé, avec la chorale des Gospangels (pour le niveau primaire) ou encore un atelier économique avec la Société d’histoire de Drummondville.
Une dernière conférence suivit, animé par Denis Simard, portant sur La culture à l’école et dans la classe : Oui, mais Pourquoi? Denis Simard est enseignant à l’Université Laval et chercheur au CRIFPE (Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante). Il tente de répondre à plusieurs questionnements en rapport avec la culture et l’éducation. Il nous dresse une image peu reluisante du système scolaire et où en est rendu la culture dans celui-ci. Il nous donne des pistes et solutions pour travailler à ramener la place importante qu’occupait la culture à l’école.
La journée se termine avec deux derniers choix d’ateliers. L’une avec de la magie, avec Yan le magicien (activité pour le primaire) et l’autre, Piqûres-Lecture avec La Pie curieuse (activité de théâtre et lecture pour le secondaire).
Toute la journée, nous avions accès à une vingtaine de kiosques (gens que l’on peut recevoir à notre école pour les élèves). En plus des six ateliers donnés durant la journée, entre les conférences, il y avait aussi ESSARTS (parcs de sculptures), le Parc Marie-Victorin, Diane Descôteaux (Haïku), Claude Larivière (Atelier d’initiation à la marionnette), IMAGIRÉALISE avec Étienne Cyr qui réalise des sculptures avec des objets récupérés, Société ornithologique du Centre-du-Québec avec Michel F. Auger (peintre d’oiseaux), Marylène Ménard (mosaïste), Anie Langelier (auteure du livre C’est dans ma nature), Carl Rocheleau (auteur, enseignant et animateur), Animtout, École de danse Team Évidanse, Centre d’interprétation de la Canneberge, Ensemble Folklorique Mackinaw, Atelier Croc-Livre et le Musée National de la Photographie. Il y avait également la Commission Scolaire des Chênes, la Ville de Drummondville, la MRC de Drummond et la Maison des Arts Desjardins.
Une belle journée enrichissante qui fut remplie de belles rencontres et de beaux échanges de culture, dans le sourire. C’était la 2e édition de cette rencontre et nous espérons une continuité. Cette journée fût une réussite grâce au organisateurs : Jean-François Lussier, Carolyne Labonté, Brigitte Beaudoin, Édith Béland, Nancy Lussier, Claire Lahaie, Jocelyn Proulx, Marylène Janelle, Karine Lacasse et Guylaine Lavigne mais aussi à : Annie Mirandette (affiche) et Diane Collins (bénévole lors de l’événement).
Crédits photos: Éric Côté
Crédits photo des organisateurs: Gilles Cormier
Crédits affiche: Annie Mirandette et Maria Richard-Fortin