Le Collectif l’Éléphant dans la pièce, composé des finissants du Baccalauréat en théâtre et arts vivants de l’Université Laval, ont présenté en fin de semaine dernière leur production Piscine, Poussière et Pomme de terre au LANTISS à l’Université Laval

Le Collectif l’éléphant dans la pièce

Le collectif a pour mission de mettre en lumière les vérités souvent négligées, les questions délicates et les émotions indicibles. L’éléphant, souvent présent mais parfois ignoré, représente ces aspects incontournables de la vie qu’ils choisissent d’explorer avec audace et sensibilité. 

Piscine, poussière et pomme de terre 

Le spectacle, est le fruit de trois années d’apprentissage, et a trouvé ses origines dans un travail de recherche sur Eugène Ionesco, auteur français de l’absurde, Camille Claudel, sculptrice du 19ème et Marianne Dansereau, autrice québécoise contemporaine. Allant du poétique à l’absurde en passant par le réalisme émotionnel, ces projets ont en commun le deuil, la solitude, l’enfermement, la recherche de soi. 

Première pièce : Pomme de terre (photo du salut final)

Adaptation théâtrale de Jeanne Skura, à partir des textes d’Eugène Ionesco

Bonne idée de traiter l’identité des genres dans un poulailler avec des poules et coqs. Les costumes sont bien pensés et les acteurs extraordinaires dans leurs mouvements de têtes et corps. 

L’Histoire

Un jeune coq n’est pas bien et voudrait s’affirmer.  On constate une chicane de famille parce que le jeune ne correspond pas au standard établi. Il est la honte de sa famille qui voudrait le faire changer d’idée.  Il devient une horreur, un rejet de la société.  Son père le renie. Le jeune a deux choix : mourir ou se regarder mourir lentement.   Finalement, il décide d’essayer d’entrer dans le moule.  On veut le marier, son père le réintègre dans la famille.  Réflexion : Que fait-on quand on est né comme ça. Est-ce qu’on doit faire ce qu’on nous demande? Doit-on se reproduire à tout prix pour remplacer ceux qui s’en vont?

Deuxième pièce : Poussière (Photo du salut final)

Collage poétique d’Hélène Houdart à partir des mémoires de Camille Claudel

Camille Claudel, une sculptrice française a connu un sort misérable à la fin de sa vie puisque sa famille l’a fait interner de force.  Celle qui est associé à Rodin, son mentor et amant a fait de magnifiques sculptures dans sa vie, mais a fini par être englouti par Rodin et sa famille.  Pour la pièce, on a reproduit des sculptures vivantes par des acteurs et actrices fantastiques qui réussissaient à ne pas bouger et prendre les pauses suggérées par « Camille Claudel ». Les corps voilés se découvrait un à un. À la figure de marionnette est venu s’ajouter les expressifs et un violon joué sur scène pour raconter l’histoire d’une sculptrice avalée par son œuvre. 

Troisième pièce : Piscine (photo du salut final)

Texte Savoir compter de Marianne Danserau et adaptation théâtrale de Frédérique Fecteau-Simard

Beau décor de reflet de piscine sur trois murs et mention spéciale au régisseur de son qui nous faisait entendre l’eau, et les pas sur l’eau au moment précis de la marche.  

Cette pièce qui semblait anodine au départ aborde plusieurs sujets dont la mort, le suicide, les relations sexuelles entre frères et sœurs, les relations de couple, les secrets. Réflexion : Qu’est-ce qui est bien et qu’est-ce qui est mal?  Peut-on se laisser mourir d’amour?

Crédit photos: Lise Breton