Deux œuvres d’artistes des Premières Nations ornent le cap Diamant
En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, la Commission des champs de bataille nationaux est fière de dévoiler deux œuvres d’artistes des Premières Nations dans un nouvel aménagement sur le cap Diamant. La beauté des créations de l’artiste wendat Ludovic Boney et de l’artiste haïda 7IDANsuu Chef James Hart fait écho au point de vue remarquable du site déjà porteur d’une riche histoire. Des plantations significatives et un foyer symbolique, auxquels s’ajouteront des panneaux d’interprétation, dynamisent l’espace et créent un lieu de dialogue inspirant et rassembleur.
Les deux œuvres mettent en lumière les cultures autochtones et constituent une occasion unique de créer des ponts entre les nations, reliant l’est et l’ouest du pays à travers l’art. La sculpture Des perles en mémoire de Ludovic Boney est formée d’un assemblage de caissons représentant des perles de wampum. Traditionnellement confectionnée à partir de coquillages marins, ces perles tubulaires mauve et blanc sont, entre autres, assemblées pour former des cordons ou des colliers tissés. Ceux-ci sont échangés à des fins diplomatiques lors de rituels, pour sceller des alliances ou rappeler celles conclues entre différentes nations. « Ces perles du wampum déposées au sol nous racontent une histoire qui perdure et qui renaît sans cesse, » a décrit l’artiste. « C’est le souvenir des anciens, immense et persistant. »
« Des perles en mémoire est un hommage rendu à nos ancêtres qui, depuis des temps immémoriaux, ont été les gardiens des terres et des eaux de notre magnifique territoire, le Nionwentsïo, » a déclaré le Grand Chef de la Nation wendat, Rémy Vincent. « Grâce à cette œuvre majestueuse de Ludovic Boney, les visiteurs du cap Diamant pourront maintenant en apprendre plus sur la Nation wendat et sa riche histoire, dans un site propice à la rencontre et aux dialogues. »
L’œuvre de Ludovic Boney est mise en dialogue avec celle de 7IDANsuu James Hart, The 3 WatchMen (Les trois sentinelles), qui a fait l’objet d’un don exceptionnel du philanthrope canadien Michael Audain. La sculpture en bronze de six mètres de hauteur représente trois sentinelles montant la garde au sommet des totems dans les villages de l’archipel Haïda Gwaïi. Assis dos à dos, ces veilleurs sont inspirés des gardiens légendaires de la Nation haïda. Leurs chapeaux montrent quatre anneaux, un symbole de chance et un chiffre important pour cette Nation. « Les sentinelles ne guettent pas seulement les dangers de ce monde, mais aussi ceux du monde des esprits, de jour comme de nuit, été comme hiver, par beau temps comme par temps pluvieux, » a expliqué l’artiste. « Elles sont là pour nous. Merci à Michael Audain et à l’équipe de la Commission des champs de bataille nationaux d’avoir rapproché l’Ouest de l’Est et merci au peuple wendat dont c’est le territoire ancestral. »
Michael Audain a quant à lui expliqué : « En tant qu’admirateurs de longue date des œuvres monumentales du Chef James Hart et des messages engageants sur la vie et l’environnement qu’elles véhiculent, ma famille et moi sommes ravis de collaborer avec la Nation wendat et Ludovic Boney à cette importante installation culturelle. Nous considérons cette sculpture en bronze comme un cadeau au peuple québécois, de la part de ceux et celles d’entre nous qui habitent en Colombie-Britannique. »
La création du nouvel espace sur le cap Diamant, qui accueille ces deux majestueuses œuvres, constitue un geste majeur pour la Commission, puisqu’il s’agit de sa plus importante acquisition d’œuvres depuis la donation de la statue Jeanne-d’Arc en 1938. L’aménagement changera le parcours d’interprétation pour les nombreux usagers et touristes en complétant habilement les autres monuments du parc. « Certains dons majeurs ont marqué les débuts de la Commission comme celui de la statue Jeanne-d’Arc. Aujourd’hui, ce nouveau don marque l’histoire de la Commission », se réjouit Jean Robert, président du conseil d’administration de la Commission. « Je remercie sincèrement M. Audain pour son apport extrêmement généreux au patrimoine des Plaines ainsi que tous nos partenaires grâce à qui ce projet mobilisateur a pu voir le jour. »
« En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, notre patrimoine national s’enrichit par l’installation de ces magnifiques œuvres d’art autochtones, qui viennent créer un nouvel espace de rencontre permettant le dialogue et la réflexion, » a souligné l’honorable Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine canadien. « C’est avec une profonde reconnaissance que nous tenons à saluer cette réalisation, qui est le fruit d’une donation majeure et d’un travail consciencieux de cocréation. »
L’aménagement sera complété au printemps 2025 avec l’ajout d’un patrimoine naturel composé de plantations de végétaux significatifs choisis avec soin en collaboration avec la Nation wendat. Des panneaux d’interprétation bonifieront également l’expérience des visiteuses et visiteurs. Ce nouvel espace s’ajoute aux sites importants déjà présents sur le parc et mettra en valeur la majestuosité des œuvres tout en demeurant respectueux du caractère naturel et historique de l’endroit. Un programme complet de médiation, à la fois in situ et numérique, permettra de mieux saisir toute la symbolique des œuvres et les liens avec les Premières Nations
À propos de la Commission des champs de bataille nationaux
Premier parc historique national au Canada, le parc des Champs-de-Bataille regroupe, entre autres, les plaines d’Abraham et le parc des Braves. Depuis 1908, la Commission des champs de bataille nationaux, une agence du gouvernement canadien, veille à la conservation et à la mise en valeur de ce site rassembleur par excellence. Tout au long de l’année, elle propose une variété́ d’activités pour explorer le parc et son histoire.
Courtoise CCBN-NBC