Yves Duteil a fait son entrée à la salle Albert-Rousseau le dimanche 19 mars dans une salle pleine de gens qui étaient heureux de le revoir enfin après deux reports. Il nous a offert deux heures de poésie sans entracte, en complicité avec trois excellents musiciens, deux Québécois et un Français.
Un spectacle où l’on s’est senti bercé par sa voix enveloppante et les douces mélodies. Un pur réconfort pour l’âme et le cœur. Les gens dans la salle étaient très respectueux et on aurait pu entendre une mouche voler, c’est clair qu’ils ne voulaient rien manquer des paroles de ce grand de la chanson.
Si l’on refait le bilan de sa carrière au Québec, sa première visite remonte en 1983, alors qu’une rencontre avec Félix Leclerc à l’Ile d’Orléans avait bien vite scellé une amitié indéfectible entre l’auteur-compositeur-interprète et le Québec. Ça fait donc plusieurs décennies que Yves Duteil rencontrent ceux qui parlent la langue de chez lui.
Galerie photos Yves Duteil @Lise Breton (cliquez sur le lien pour voir les photos)
Yves Duteil a débuté son spectacle seul au piano et il a alterné régulièrement entre le piano et la guitare. Il a joué une pièce de tango au piano, puis, il a parlé de son petit-fils avec une grande tendresse et lui a dédié une chanson. « Si j’étais ton chemin ». Puis, nous avons pu entendre Prendre un enfant par la main, qui a fait plaisir à son public qui s’est même permis de fredonner tout doucement.
Tout au long de sa prestation, Yves Duteil nous a parlé des grandes rencontres de sa vie et des chansons que ça lui a inspirées. Son beau-père de 98 ans, humaniste qu’il qualifie de passeur de lumière, ensuite des secrets de famille, certains secrets qui peuvent être douloureux, etc.
On a pu entendre de magnifiques chansons comme : « Il y a des jours où l’on n’est plus personne », « Pour que tu ne meurs pas », « Pour les enfants du monde entier », « Armés d’amour » « Mohammed, Aïcha » et bien sûr « La langue de chez nous » qu’il a chanté en rappel et qu’on a tous fredonné avec lui comme une chorale bien orchestrée.
François Morion a joué de la guitare en duo avec Yves Duteil sur quelques chansons dont la très belle chanson : « La mer ressemble à ton amour »
Yves Duteil a laissé une belle place à chacun des musiciens de nous montrer leur talent. À la contrebasse et à la guitare : François Morion, à la batterie : Dominic Cloutier, au violoncelle : Philippe Nadal.
Très généreux, il a pris le temps de remercier l’équipe de Productions Martin Leclerc, les gens de la salle Albert-Rousseau, Louis Morissette à l’éclairage, Michel Collin à la sonorisation et il a aussi remercier son public d’être toujours au rendez-vous.
À nous maintenant, de vous remercier M. Duteil pour cette grosse vague d’Amour, vous êtes notre passeur de lumière, vous nous avez armé d’amour jusqu’aux dents.
En 2022, Yves Duteil a publié un livre sur son parcours et les grandes rencontres de sa vie, intitulé Chemins de liberté.
Prochain spectacle : Théâtre Outremont le 23 mars 2023
Crédit photos : Lise Breton