Vernissage de l’œuvre en présence de l’artiste et concert du Duo Perse-Inca 

La musique du Duo Perse-Inca apporte des sonorités enveloppantes, au caractère à la fois ancestral et moderne, qui font chaleureusement écho à cette œuvre cinétique impressionnante.

28 Février Vernissage UMBRA, L’OBSCURITÉ ET L’ABSENCE DE LUMIÈRE, de l’artiste Pavitra Wickramasinghe auStudio Telus Photos @Lise Breton  

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Flottant à une hauteur allant jusqu’à 12 mètres au-dessus des têtes, l’œuvre cinétique UMBRA, L’OBSCURITÉ ET L’ABSENCE DE LUMIÈRE, de l’artiste d’origine sri lankaise basée à Montréal Pavitra Wickramasinghe, s’installe pour les quatre prochains mois au STUDIOTELUS du Grand Théâtre de Québec. Coproduite et codiffusée par le Grand Théâtre, Avatar et Manif d’art – La biennale de Québec, cette installation réunit trois mobiles géants créés spécialement pour l’endroit, dont les formes s’apparentent à des cerfs-volants. Sous l’effet d’une lente rotation combinée à des éclairages dirigés, les sculptures dessinent sur les murs et surfaces de fascinants jeux d’ombres, de reflets et de lumière aux couleurs et aux contours qui changent sans cesse. Une proposition inédite dans le parcours de l’artiste qui invite petits et grands à rêver. S’arrêter. Et s’émerveiller. 

Les trois mobiles qui composent cette installation sont différents. Le plus long doit faire une trentaine de pieds. Les structures sont très légères. Ainsi, les couleurs de chaque mobile changent de façon inattendue selon l’angle avec lequel on les regarde.

Claude Bélanger, Jean-François Ermel, Pavitra Wickramasinghe, Ariane Plante, Myriam Lambert Photo @Lise Breton

Le repos et la lenteur : des actes de résistance 

Par cette création résultant de onze mois de travail, Wickramasinghe emprunte ici une nouvelle façon de concevoir l’image en mouvement. S’inspirant des figures des cerf-volants de son enfance au Sri Lanka, chaque motif est minutieusement taillé dans de la pellicule dichroïque – un polyester translucide qui change de couleur et qui crée différentes réflexions selon les conditions lumineuses et les angles de vue – et fixé à une armature rigide. Si l’œuvre finale évoque le jeu, les songes enfantins et le sommeil paisible, elle fait aussi écho à une réflexion qui anime l’artiste : et si les ombres – le repos et les pauses – étaient aussi essentielles que la lumière qui nous anime? Inspirée par la thématique de Manif d’art 11, Les forces du sommeil – cohabitations des vivants, l’artiste explore la relation entre les ténèbres et la clarté et son incidence sur nos perceptions. Se saisissant du terme “umbra”, qui désigne la partie la plus sombre d’une ombre projetée par un objet opaque, Pavitra Wickramasinghe souhaite s’éloigner des idées négatives associées à l’obscurité pour en révéler ses qualités salutaires. 

L’œuvre, coproduite par le Grand Théâtre, Avatar et Manif d’art – La biennale de Québec, se prête à la thématique de la Biennale, à savoir : Les forces du sommeil.

Au sujet de Pavitra Wickramasinghe 

Pavitra Wickramasinghe s’intéresse aux conventions du regard et aux nouvelles façons de concevoir l’image en mouvement. Son travail actuel explore le voyage, la fluidité du lieu et la mémoire. Elle utilise la lumière et les ombres comme extensions de l’image projetée pour créer des installations où le regardeur, au lieu d’observer l’œuvre de l’extérieur, occupe un espace cinématographique à l’intérieur de celle-ci. Son travail a été exposé, entre autres, à Montréal (Fondation PHI pour l’art contemporain, OBORO, Galerie Leonard et Bina Ellen et Galerie B-312) en Allemagne (Kunst Kraft Werk) en Corée du Sud (Yeosu International Art Festival), en France (Centre des arts Enghien-les-Bains), en Espagne (Centro Cultural del Matadero) et en Finlande (Cable Factory). Pour en savoir plus au sujet de l’artiste 

Duo Perse-Inca

Né d’une rencontre à Montréal entre les musiciens Showan Tavakol et Federico Tarazona, le Duo Perse-Inca explore l’amalgame de traditions musicales de l’Iran et du Pérou dans une perspective contemporaine. Cette riche collaboration a permis le rapprochement de systèmes musicaux très anciens. En mariant les langages, les techniques et les esthétiques des musiques persane et péruvienne, le duo crée une forme de dialogue entre deux peuples ancestraux, lesquels sont incarnés par deux de leurs instruments phares, le kamancheh iranien et le charango des Andes. 

Le STUDIOTELUS

Multifonctionnel et polyvalent, le STUDIOTELUS, vise à bonifier l’expérience des visiteurs.euses et spectateurs.rices du Grand Théâtre de Québec. Inauguré en octobre 2019, il a notamment pour mandat de faire connaître à un large public la diversité des pratiques en arts numériques d’ici et d’ailleurs par la production et la diffusion d’œuvres visuelles technologiques accessibles. Créées par des artistes professionnels.les indépendants.tes et minutieusement sélectionnés.es par Ariane Plante, la commissaire du Grand Théâtre, ces œuvres sont accessibles gratuitement. Réservant une place importante aux artistes de la scène locale, le STUDIOTELUS est également voué à la présentation de spectacles et à la tenue d’événements en arts de la scène, en plus d’offrir un service de bar et grignotines. 

Crédit photos: Lise Breton