Bienvenue dans le monde interlope de Jelly Bean, un monde où sexe et drogue côtoient l’inévitable descente aux enfers d’Ophélie. Paru aux éditions Druide, Jelly bean est le premier roman de Virginie Francoeur, mais elle a déjà laissé sa marque d’auteure grâce aux deux recueils de poésie, Encres de Chine et Inde mémoire, et un essai, Leadership machiavélique à son actif.
Résumé de Jelly Bean
Ophélie, enfant unique, a reçu une solide éducation catholique dans un pensionnat pour filles. Lorsqu’elle fait la rencontre de Sandra, danseuse nue en manque de tendresse, elle en perd rapidement son innocence. Sandra devient la grande sœur qu’elle n’a jamais eue, entraînant Ophélie dans les milieux glauques de Montréal. Djamila, fille d’immigrés algériens, élevée dans la tradition musulmane, les fascinera. Inséparables, les trois filles plongent sans retenue dans des aventures qui défient le quotidien pour réinventer le sens profond de leur réalité. À travers amours et trahisons, voici le destin de trois BFF qui verront leurs dérives les rattraper jusqu’au jour où tout bascule.
Impressions de lecture
Ne vous laissez pas prendre par le titre naïf qui rappelle les bonbons, car il s’agit d’un autre nom pour l’ecstasy… Et cette opposition entre la naïveté et la dure réalité imprègne tout le livre. J’ai littéralement dévoré ce livre, comme du bonbon… La prose est fluide, le sujet divertissant. Les personnages sont typés et contrastés. Seule Ophélie semble gagner en profondeur au fur et à mesure du déploiement de la trame narrative. On ressent bien l’impression – ou la pression – de Montréal dans les descriptions qui pose la métropole comme le point de départ de virées internationales. Chaque chapitre présente une tranche de vie où les personnages sont ballottés entre l’abus de drogues et d’alcool, entre des destinations voyages ensoleillées où on ne sait jamais ce qui peut arriver, entre des moments de tendresse et de trahison. Le trio, composé d’Ophélie, de Sandra et de Djamila, est plutôt inattendu, et amène autant de situations qui peuvent paraître farfelues et crédibles à la fois. Le lecteur est donc confronté à un monde à la limite de la réalité. La force du livre réside d’ailleurs dans ce jeu fou d’avoir créé un univers décalé et cru à la limite du réalisme.
L’auteure s’amuse aussi avec les mots. Ophélie maîtrise bien le langage, et se permet d’utiliser un vocabulaire riche qui contraste fortement avec la langue de bois de Sandra.
Entrevue avec l’auteure
J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Virginie Francoeur au sujet de son roman, de ses sources d’inspiration et de son emploi du temps. Je vous invite à écouter la balado pour en savoir plus sur son processus créatif.