Festival TransAmériques

Portée par l’énergie du printemps, la 16e édition du Festival TransAmériques renoue avec les scènes du monde tout en mettant à l’honneur la création locale et nationale.
 
Du 25 mai au 9 juin, le Festival présentera23 spectacles d’artistes venus de 18 pays, dont 12 coproductions7 premières mondiales et 9 premières nord-américaines.
 
Pour leur première année à la direction artistique du FTA, Martine Dennewald et Jessie Mill offrent aux festivalières et festivaliers une programmation marquée par des invitations inédites et affichant une curiosité profonde pour les imaginaires insolites.


L’édito de la direction
Martine Dennewald + Jessie Mill + David Lavoie

« Les œuvres de ce Festival ont été pensées dans l’expectative de la rencontre, du rapprochement. Du plaisir et de l’ébranlement.

Refaisons cette communauté éphémère — frisson d’émoi, grincement de dents, grand rire sonore.

Accueillons ensemble ce moment où nous dirons : ‘Ce soir, il s’est passé quelque chose.’ »


Flamboyant spectacle d’ouverture venu du Nigéria, Re:Incarnation du chorégraphe Qudus Onikeku célèbre la vitalité artistique de Lagos à travers une épopée mythique et spirituelle. Le Festival accueille ainsi des figures phares de la danse et du théâtre en Afrique. L’homme rare de la chorégraphe ivoirienne Nadia Beugré met à l’épreuve notre regard occidental sur la masculinité. Sublime adresse poétique et politique du penseur sénégalais Felwine SarrTraces – Discours aux Nations Africaines est interprété par l’acteur burkinabè Étienne Minoungou. Ses compatriotes Odile Sankara et Aristide Tarnagda signent quant à eux une lecture théâtrale du dernier lauréat du prix Goncourt, La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr.

Émerveillé par Titans en 2018, le public du FTA retrouvera avec joie le Grec Euripides Laskaridis dans sa fantasmagorie théâtrale Elenit. Brillant théâtre documentaire illuminé par l’humour, Laboratoire poison d’Adeline Rosenstein s’adresse à l’intelligence des spectatrices et spectateurs, tout comme The History of Korean Western Theatre de Jaha Koo qui marque aussi le retour d’un créateur célébré pour son approche unique des réalités historiques qui structurent notre présent (Cuckoo, FTA 2019).

Le FTA accueille ces artistes qui font bouger les lignes de leurs disciplines, dont certain·e·s présenté·e·s pour la première fois au Festival. Ellen Furey et Malik Nashad Sharpe imaginent la pièce fantaisiste High Bed Lower Castle entre Montréal et Londres, alors qu’Andrew Tay et Stephen Thompson orchestrent le fashion show détourné Make Banana Cry depuis Toronto et Nice. Le torontois Naishi Wang, fascinant danseur, offre un bijou de duo intitulé Face to Face. Le Théâtre de La Sentinelle, militant et frondeur, s’engage à faire briller une formidable distribution d’artistes racisé·e·s avec M’appelle Mohamed Ali, transportant à Montréal la dramaturgie du Congolais Dieudonné Niangouna.

La nouvelle création de Catherine Gaudet, orfèvre du mouvement, s’intitule Les jolies choses alors que le duo de choc formé du dramaturge Étienne Lepage et de la metteuse en scène Alix Dufresne prépare Malaise dans la civilisation – deux pièces présentées en premières. Mis en lecture lors de l’édition du FTA 2021, Le virus et la proie de Pierre Lefebvre trouve sa forme théâtrale sous la direction de Benoît Vermeulen. L’oeuvre de transmission, Them Voices (FTA 2021) de la performeuse Lara Kramer revient dans un espace nouveau, tout comme le fruit de la rencontre entre Mélanie Demers et Angélique WillkieConfession publique, créé l’hiver dernier.

Aquarium monumental posé durant cinq jours sur l’esplanade Tranquille du Quartier des spectacles, Holoscenes de l’États-unien Lars Jan est une performance gratuite qui évoque l’adaptation de l’humain aux conséquences effarantes des changements climatiques. Pièces venues du Brésil, Altamira 2042 de Gabriela Carneiro da Cunha fait entendre l’écosystème mis à mal par un barrage de l’Amazonie alors que Lavagem, de la chorégraphe Alice Ripoll, met en jeu nettoyage, blanchiment et leurs connotations sociales. Le Festival propose de plus une Journée de l’eau pour convoquer les savoirs qui sillonnent sa programmation.

Cette édition invite les festivalier·ère·s à circuler à travers des temporalités et dans des lieux différents. L’installation-performance Adventures can be found anywheremême dans la répétition du collectif PME-ART est présentée gratuitement à la Galerie Leonard & Bina Ellen pendant huit jours. Spectacle accompagné d’ateliers dansants, Save the last dance for me de l’Italien Alessandro Sciarroni se déplace dans trois quartiers de la ville. Production entièrement gaspésienne, La conquête du béluga de l’artiste multidisciplinaire Maryse Goudreau et du Théâtre À tour de rôle s’installe face au fleuve, matin ou soir, sur la plage de l’Horloge. Enfin, venu·e·s d’Iqaluit, Laakkuluk Williamson Bathory et Vinnie Karetak présentent leur travail lors du laboratoire-performance Qaumma à la Galerie VOX.


Les terrains de jeu
Présentés par Hydro-Québec

Journée de l’eau

Une journée pour interroger notre relation à l’eau en tant que ressource essentielle, écosystème et espace de vie. Dans un grand entretien, Lars Jan (Holoscenes) exprime ses préoccupations environnementales. Artistes, militantes et universitaires sont par la suite réunies autour de la protection du fleuve Saint-Laurent. L’artiste kanien’kehá:ka Lindsay Katsitsakatste Delaronde mène enfin une conversation en compagnie des membres de sa communauté autour des enjeux liés à la restitution des territoires autochtones, à l’eau et à la présence des Premiers Peuples.

Présentée par Le Devoir

Journée de la création et des langues autochtones

L’année 2022 marque le début de la Décennie des langues autochtones nommée par l’ONU. Que peuvent les arts vivants pour stimuler la vitalité des langues du Kanata et d’ailleurs ? Au programme : une conférence de Barbara Filion qui oeuvre à la Commission canadienne pour l’UNESCO pour soutenir la protection, le maintien et la revitalisation des langues, une discussion entre Natasha Kanapé FontaineÉmilie Monnet et Nancy Saunders (Niap) sur le sentiment des langues qu’elles mobilisent dans la création et une rencontre avec l’artiste yupik Emily Johnson qui cherche la voie d’une autodétermination des artistes autochtones.

Grand entretien au QG
Le penseur sénégalais Felwine Sarr (Traces – Discours aux Nations Africaines) offre une réponse poétique et politique aux enjeux du monde contemporain, éclairée par les potentialités du continent africain.

Une expérience immersive pour une personne à la fois
Dans le ventre de la baleine est une œuvre sonore et tactile imaginée par Maryse Goudreau, (La conquête du béluga). Grâce à une petite station d’écoute sensorielle, les ondes des bélugas invitent à une plongée au cœur d’une pouponnière. Gratuit et ouvert à tous, au QG.

Bouger, pour tous les corps et tous les âges !
Participez à des ateliers de polka chinata avec les danseurs de Save the last danse for me pour sauver cette danse italienne de l’oubli. Queer Bodies, dessiner le vivant. Dessin à main levée et écriture spontanée : des corps queers deviennent modèles vivantsPour démarrer la journée, le Festival s’ouvre avec un éveil singulier du corps et de l’esprit : yoga, danse ou méditation. Public, échauffe-toi ! Avant certaines représentations, des artistes offrent un échauffement aux spectateur·rice·s. Aussi au Quartier général, le lancement du recueil Danses à venir de Catherine Lavoie-Marcus et Michel F Côté.

Discussions après-spectacles
Après certaines représentations, prolongez le plaisir et échangez à chaud avec les artistes.

Terrains de jeu pour les professionnels
Ces activités conçues à l’intention des artistes et professionnels des arts de la scène rassemblent les Cliniques dramaturgiques, des ateliers avec le chorégraphe Malik Nashad Sharpe et la metteure en scène Adeline Rosenstein, une rencontre autour de la conception écologique de costumes, un panel sur la création en Amérique latine, un pique-nique philantropique, et un portrait de la conceptrice Linda Brunelle.


Autres contenus
à découvrir

Accessibilité
Cette année, le FTA propose une représentation en audiodescription pour les personnes non-voyantes et semi-voyantes (en collaboration avec Danse-Cité), ainsi que plusieurs représentations décontractées ouvertes à tous et à toutes, notamment aux personnes atteintes de troubles neurologiques ou anxieux, et aux parents accompagné·e·s de jeunes enfants. Plus de détails


Guide festivalier·ère écoresponsable
Vous souhaitez nous aider à atteindre nos objectifs écoresponsables ? Engagez-vous à nos côtés et vous pourriez remporter un forfait 4 spectacles pour le #FTA2022 ! Plus de détails


Quartier général
Le fameux QG sera bel et bien ouvert à tous et à toutes cette année ! Le jour, il s’anime de rencontres et de débats d’idées. Après les spectacles, on y boit, on y mange, et qui sait, peut-être pourra-t-on y danser ! Plus de détails


Crédit photos: Courtoisie sauf avis contraire