Une comédie qui porte à la réflexion

Rémi, 21 ans, quitte son berceau natal de La Tuque au Québec pour aller vendre des sapins de Noël à New York dans le but de rembourser une dette menaçant son avenir. Largué au fin fond du Bronx, il fait la rencontre d’une militante française pince-sans-rire, qui sera sa collègue pour le prochain mois. Ensemble, ils découvrent la vibrante communauté peuplant leur coin de rue et apprennent à survivre aux épreuves toutes aussi absurdes que dramatiques que leur réserve le «monde» de la vente de sapins.

Les deux comédiens principaux sont merveilleux. Étienne Galloy dans son rôle innocent de débutant à la vente de sapins et Diane Rouxel la française militante débrouillarde qui accumule les emplois saisonniers. La cohabitation entre les deux finira par bien se faire, un surveillant et vendant les sapins la nuit et l’autre de jour en se relayant pour dormir dans la van. 

On voit le quartier pauvre où beaucoup de gens se rencontrent et fraternisent. Étienne apprend à la dure et grandit à travers les épreuves.  Même s’il y a beaucoup de moments très drôles, on y aborde aussi des sujets sérieux comme l’ouverture à l’autre et l’embourgeoisement. 

Pour son premier long métrage, intitulé Sapin$, le cinéaste montréalais Stéphane Moukarzel a eu une excellente idée de s’ intéresser au phénomène des Québécois qui vendent des arbres de Noël au coin des rues new-yorkaises tout en vivant dans leur fourgonnette. 

Comédie réalisée par Stéphane Moukarzel. Scén.: Germain Larochelle, Stéphane Moukarzel. Int.: Étienne Galloy, Diane Rouxel.