Présentée jusqu’au 1er mars au Théâtre Périscope, la pièce Quarterlife Crisis : Transformer ses ruines en ombre à paupières offre une expérience théâtrale unique et audacieuse. Adaptée du recueil de poésie éponyme de Catherine Côté, cette création met en scène l’autrice elle-même dans un solo empreint d’autodérision, d’insolence et d’une sincérité désarmante.
Un voyage introspectif et poétique
La pièce explore les méandres de la crise du quart de vie, ce moment charnière où les jeunes adultes se confrontent à leurs aspirations, leurs échecs et leur quête identitaire. Avec une approche à la fois ironique et vulnérable, Catherine Côté décortique les étapes de cette crise existentielle, transformant un témoignage personnel en une réflexion universelle. Toutefois, loin d’être un simple guide de survie, le spectacle bascule rapidement vers un récit impudique et brut, où l’authenticité devient le fil conducteur.
La poésie joue ici un rôle central. Fidèle à son style littéraire, Côté utilise des textes en prose pour exprimer une manière sincère d’être au monde. Cette dimension poétique, soutenue par des projections multimédias et une ambiance sonore créée en direct par Olivier Landry-Gagnon, donne à la pièce des airs de performance rock. Ce mélange audacieux fait de la crise existentielle une expérience fondatrice et féconde.
Une mise en scène immersive
La mise en scène signée Gabriel Cloutier-Tremblay se démarque par son originalité et sa capacité à briser les conventions théâtrales. Dès les premières minutes, les spectateurs sont invités à rester debout, avant de s’asseoir progressivement. Cette disposition physique reflète symboliquement le cheminement du personnage principal : d’abord en surface, puis plongé dans les profondeurs de son psyché.
Un moment clé survient lorsque le rideau s’ouvre pour révéler un espace scénique élargi. Ce changement marque une descente dans les troubles intérieurs du personnage et offre une exploration visuelle et sonore des influences qui le façonnent. Cette transition immersive permet au public de vivre intensément la descente aux enfers et la rédemption qui s’ensuivent.
Une performance intimiste mais universelle
Seule sur scène, Catherine Côté livre une performance intime qui résonne avec les expériences personnelles de nombreux spectateurs. Bien que certains puissent ne pas être profondément bouleversés par le texte très personnel de l’autrice, la pièce invite à une réflexion sur des thèmes universels tels que l’échec, la résilience et la recherche de soi.
Pour ceux qui cherchent à sortir des sentiers battus du théâtre traditionnel, Quarterlife crisis: Transformer ses ruines en ombre à paupières reste une sortie qui vous permettra de casser l’hiver!