BABYLIFT
par Anh Vo

Une performance solo multimédia en mémoire des fantômes de la guerre du Vietnam du 24 au 26 novembre

Babylift avec Anh Vo

Un corps semi-nu est à genoux devant l’image iconique de l’auto-immolation de Thich Quang Duc (1963). Un autel est soigneusement dressé au centre de la scène. Des rituels sont méticuleusement exécutés. Des récits fragmentés se déroulent, entrecoupés d’une myriade de références historiques et contemporaines.

BABYLIFT est un solo d’Anh Vo qui tente d’évoquer les fantômes de la guerre du Vietnam (i.e. la guerre de résistance contre l’Amérique impérialiste). Intitulée d’après l’opération massive d’évacuation d’enfants sud-vietnamiens vers les pays de l’Ouest en 1975 – évacuation ayant abouti à la mort de 78 d’entre eux lors d’un écrasement d’avion – l’œuvre BABYLIFT est avant tout un monument à la mémoire de celleux qui ont été oublié·es sans jamais être commémoré·es. Cherchant à rendre plus queer l’histoire masculine linéaire, Vo tisse entre eux les souvenirs culturels du mouvement américain des droits civiques, les fantasmes de liberté des années 60, la culture populaire et l’activisme de gauche contemporains. Sur un fond sonore désorientant, BABYLIFT superpose des mouvements rituels répétitifs à des gestes sexuellement provocateurs, pour spéculer sur un érotisme de la hantise pouvant se révéler aussi terrifiant que plaisant.

« Je ne peux pas tout simplement conjurer les fantômes et les laisser se déchaîner. J’essaie plutôt de rester avec mes émotions et mes souvenirs. » – Anh Vo pour The Brooklyn Rail

Présenté en première au Target Margin Theatre à Sunset Park, Brooklyn, ce spectacle a d’abord été présenté dans un théâtre vide, sans public numérique ou en personne. Anh a plutôt choisi d’offrir ces premières représentations de BABYLIFT aux fantômes de la guerre du Vietnam. Le public montréalais est maintenant invité à assister à cette performance multimédia où s’entremêlent rituels, queerness et culture pop.

Une discussion avec l’artiste, animée par Hanako Hoshimi-Caines, se tiendra après la performance du 25 novembre.

www.m-a-i.qc.ca/babylift

CRÉDITS

Écrit, chorégraphié et interprété par Anh Vo

Producteur créatif : Benedict Nguyen
Décorateur : Kyle b. co
Concepteur du son : Isaac Silber
Vidéo : Yiyang Cao
Photos : Maria Baranova, Yekaterina Gyadu
Dramaturge : Blanca Ulloa

NOTES BIOGRAPHIQUES

Anh Vo est danseur·euse, auteur·rice, enseignant·e et militant·e vietnamien·ne. Iel crée des danses et produit des textes sur la pornographie et les relations queer, sur l’être et la forme, sur l’identité et l’abstraction, sur l’histoire et sa réalité coloniale. Iel a obtenu leur diplômes en études de la performance à l’Université Brown (BA) et à l’Université de New York (MA). Actuellement basée à Brooklyn, NY, Anh développe également une relation durable avec Hanoi, Vietnam.

Leur œuvre la plus récente, BABYLIFT (2021), qui tente de conjurer les fantômes de la guerre du Vietnam, a été créée au Target Margin Theater sans public. Parmi les autres soutiens institutionnels figurent Movement Research, New York Live Arts, Leslie-Lohman Museum, Portland Institute for Contemporary Arts, Brooklyn Arts Council, Foundation for Contemporary Arts, MORUA (Vietnam), Montréal Arts Interculturels (Montréal), greenroom (Séoul) et Centro de Arte Dos de Mayo (Madrid).

EN BREF

QUOI ?
BABYLIFT
par Anh Vo

QUAND ?
24, 25, 26 novembre 2022
19h30

OÙ ?
MAI (Montréal, arts interculturels)
3680, rue Jeanne-Mance

BILLETTERIE
Régulier → 28 $  •  Réduit → 22 $  •  Junior et Groupes → 16 $  •  Accompagnateur-trice → 0 $  •  Passeport 4/4 → 64 $        
www.m-a-i.qc.ca/billetterie
514 982-3386

À PROPOS

Fondé en 1999, MAI (Montréal, arts interculturels) est un organisme à but non lucratif qui soutient le développement, la création, la présentation et la promotion des arts interculturels destinés à des publics variés. Sa programmation met de l’avant des pratiques hybrides et innovantes en danse, théâtre, arts visuels, arts de la parole, performance, musique et arts interdisciplinaires, tout en tissant des liens entre les artistes et les communautés locales à travers son programme Public +.

Le MAI reconnaît que les terres sur lesquelles nous travaillons font partie du territoire traditionnel non cédé des Kanien’keha:ka.

Crédit photos: Maria Baranova